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Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

encore maman !

30/03/2017

Bientôt 6 ans…

Une transition peut-être ? Une étape à franchir ?

Mon grand garçon… Mon premier amour… Mon si petit à la fois…

Tu es partagé entre cet émancipation qui te tiraille et ce besoin de moi, de nous, ton papa et moi.

Il y a des jours de câlins et de guilis à gogo et il y a ces jours où tu me répètes : « arrête maman ! je suis pas un bébé ! » Oh si tu savais, mon amour !

Il y a ces jours où j’entends : « de toute façon, tu t’occupes que de mon petit frère ! » et là mon petit cœur de maman se resserre et se demande si c’est vrai… S’il y a des élans plus pour l’un que pour l’autre ? Alors je me transforme en TORNADE de bisous, je l’embarque dans un TOURBILLON de tendresse et s’il faut poser bébé dans un coin juste quelques minutes alors rien ne m’arrête !

Evidemment, mon grand a raison, soyons honnêtes ! Mini Moi2 est si petit, il a besoin de moi, de son papa pour tout… Mon grand est certes indépendant, ça n’empêche pas la tendresse et de prendre le temps, de le chérir encore… peu importe qu’il soit « grand », peu importe ses « arrête ! » pourvu puisqu’ils se transforment en « encore ! »…

Comme j’aime ces « arrête maman » qui deviennent des « ENCORE maman !« , comme j’aime sa façon de me regarder, de guetter mes moindres gestes pour les accueillir ou les repousser pour mieux recommencer.

« Encore maman ! » et tous mes soucis s’envolent, mes doutes, mes peines… Il y a eu des « encore maman ! » avant son petit frère évidemment et j’espère qu’il y en aura encore et encore et encore jusqu’à l’univers et jusqu’aux étoiles, tellement je t’aime… encore…

Ligne-pointi

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

ChaCha

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

étrangement étrangère…

07/03/2015

Cela fait une éternité que je veux en parler, sans jamais vraiment avoir trouvé les mots et plus encore, sans jamais savoir d’où les écrire…

Je suis issue d’une jolie histoire dont le point de départ est Paris… La France donc… Pourtant cette belle histoire qui dure depuis plus de 36 ans n’était pas une évidence et même si la Péninsule Ibérique n’est pas un continent, les kilomètres qui séparent ces 2 pays pourraient en dissuader plus d’un. A l’époque d’ailleurs les espagnols et les portugais étaient des ennnemis jurés et, aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui trouvent tous les défauts de la terre à leur « voisin »…

Elle est espagnole, il est portugais… Elle c’est ma Maman, Lui, mon Papa… Ils ont suivi leurs parents venus chercher une vie meilleure pour leurs familles respectives, venus chercher un travail avec toujours en tête de revenir à leurs racines bien encrées voire trop… Mes grands-parents ont toujours été honnêtes envers eux d’abord et envers leur terre d’accueil, je me souviens de discussions animées au cours desquelles ils me racontaient combien ils ont travaillé pour pouvoir s’offrir et offrir à leur progéniture un confort de vie, sans oublier une jolie maison dans laquelle ils disaient vouloir vivre leurs vieux jours…

Je suis née en 1978, je suis l’ainée, mon frère est arrivé 3 ans et demi plus tard… Paris a tellement inspirée mes parents que c’est la ville qu’ils ont choisi pour s’unir… et c’est là que j’ai vu le jour…

C’est de cela dont j’ai envie de parler aujourd’hui… de mes origines… Je suis née en France, d’une mère espagnole et d’un père portugais… Je ne l’ai pas fait exprès…

J’ai grandi dans ce mélange pas si lointain géographiquement, d’autant que mes parents se sont décidément bien trouvés car ils étaient presque voisins… Elle née en Galice, lui du Nord du Portugal non loin de Guimarães, je dis merci au nouveau réseau d’autoroutes au passage… J’ai grandi avec des vacances en Péninsule Ibérique, c’est chic 🙂

Mais j’ai surtout grandi en ne sachant pas d’où je venais vraiment, du moins dans le regard et le propos des gens… car à partir du moment où vos parents ne sont pas français « mais » que vous vivez en France et que vous y êtes née, il n’y a rien à faire, vous n’êtes pas française pour le commun des mortels… ou plutôt ceux qui étaients mes copains d’école, de collège, de lycée, voire de fac et encore aujourd’hui…

Alors je vous pose la question, je suis quoi ? Est ce que c’est le safran de la paella qui doit colorer ma couleur de peau ? Est ce la morue qui doit donner une odeur à mes vêtements ? (vieux clichés… désolée)

Etrangement j’ai toujours été et reste une étrangère partout où je me rends… En France, je suis portugaise, allez savoir pourquoi mes camarades avaient trouvé ce raccourci… Au Portugal, je suis Française… peut être que ça me rendait plus sexy ou exotique à l’adolescence… En Espagne, j’étais la fille du portugais… dans un petit village, ce raccourci permettait de situer et du coup pouvoir en une phrase faire ou trouver ton pedigree…

Cela peut vous paraître absurde mais pendant très longtemps j’ai souffert de cela… de ne pas savoir d’où je venais… de savoir quelle était ma vraie identité, d’autant que comme je l’ai déjà raconté, le Portugal a toujours étouffé l’Espagne : vacances plus longues au Portugal qu’en Espagne… école et catéchisme portugais (pourquoi ????) bref, les hormones n’aidant pas j’ai longtemps cherché qui j’étais et pourquoi les gens avaient besoin à ce point de vous mettre dans une case, de vous cataloguer…

Et puis j’ai grandi et j’ai mûri (oui oui ;-)) et puis j’ai décidé de faire de cette « petite » mixité une force, j’ai commencé par dire que j’étais Ibérique lorsque l’on me demandait quelles étaient mes origines… et comme beaucoup ont séchés les cours de géographie plus jeunes, j’ai pu lire dans pas mal d’yeux, qu’ils ne voyaient absolument pas de quoi je parlais… L’avantage c’est que s’en suivaient des explications qui me rendaient unique, ou du moins l’impression et d’attirer l’attention pendant 5 longueeees minutes… hihihi

Aujourd’hui je suis citoyenne du monde et même si ça fait un peu cliché, je trouve ça très chic et du coup si les gens s’intéressent vraiment à toi, alors tu peux raconter un peu d’où tu viens, sans qu’ils ne buttent sur le mot « Ibérique », voire pire… »Péninsule » mouhahaha…

Aujourd’hui surtout, j’écris sur le sol portugais… J’ai atterri hier soir et je me suis réveillée ce matin sous le soleil… cela m’a inspirée… Je me suis réveillée dans cette maison que mes parents ont fait construire à la sueur de leurs fronts après avoir travaillé plus de 30 ans en France, il y a donc beaucoup de France dans ses murs, beaucoup d’Espagne aussi et forcément beaucoup de Portugal, mais surtout, il y a dans chacune de ses pièces beaucoup d’amour… Car l’amour dans lequel j’ai grandi, le respect et la dignité n’ont jamais eu de frontières… et que l’on aime en Espagnol, en Portugais ou en Français, l’amour reste le plus beau des mélanges…

Etrangement ce matin, sur les terres de mon père, je ne me sens pas étrangement étrangère…

Ma vie de maman

Sa main dans la mienne…

16/02/2015

Il agit sur moi comme un médicament… bon ou mauvais, ça dépend des moments…

Parfois il m’excite dans le mauvais sens du terme, parfois il me déprime, parfois il me rend euphorique et souvent il me fait pleurer… Avec lui ce sont les montagnes russes émotionnelles… Avec lui aucun jour, n’est finalement pareil !

Il ne fait rien d’autre qu’être lui… il ne fait aucun effort, il prend de la place, il veut qu’on le voit, veut qu’on l’entende… Il fait ce qu’il dit et rarement ce que je lui demande…

Avec lui je perds pied… parfois c’est bien, d’autres un peu moins…

Parfois il m’émerveille, alors je prends ces moments et les enveloppe tendrement de mes bras maladroits…

Parfois je ne le comprends pas, il me provoque me fait l’effet d’électrochocs… et me laisse sans voix…

D’autres fois au contraire, ma voix éclate, d’abord calme et douce, elle s’emporte, s’échappe de ma gorge, monte, monte et se transforme en cri… cri… cri… que je regrette aussitôt… tôt… tôt…

Son regard est comme un miroir… c’est troublant… Je me vois dedans… D’abord parce qu’il me ressemble, tant ! Ensuite parce qu’il me renvoit à chacun de mes sentiments… comment ? comment il fait ? comment il sait ? Son regard est triste quand je le suis, il est insuportable quand moi-même ne me supporte plus, il est joyeux et chante sans s’arrêter quand moi aussi j’ai envie de chanter… Comment ? Comment il fait ?

Et puis parfois, il prend les devants, il est sûr de lui, il est super puissant… Il attrappe ma main et me dis « Viens Maman ! », il m’embarque, me fait courir, me rend chèvre et j’éclate de rire…

Il me fait tout oublier… oublier que j’ai tant besoin de tout… mais qu’au final je n’ai besoin que de lui… Et je pleure… encore… je pleure des larmes débiles… des larmes de grâce car je rends grâce à Dieu de m’avoir donné cet enfant… Je dépose les armes, car grâce à lui je redeviens enfant ou plutôt j’autorise l’enfant qui est en moi à sortir, s’émerveiller d’un rien… et je sers encore plus fort sa main…

Comme si elle était tout, comme si je n’avais plus rien… plus rien d’autre que cette petite main…

sa main dans la mienne…

 

 

 

 

 

Ce que j'aime, Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

poivre et sel

15/10/2014

Il a une démarche plutôt assurée mais ne fait pas pour autant beaucoup de bruit…

Parfois même on oublierait qu’il est là, il suffit qu’il soit absorbé par les infos, ou une telenovela…

Quoique, je dis ça mais il réécrirait 100 fois les scénarios et parfois même pourrait jouer le rôle principal…

Et le foot ? on en parle ? Non il vaut mieux passer cette passion qui l’anime et qui ne cesse de croître !

Il n’est ni trop grand, ni trop petit, ni trop mince, ni trop gros… il est fort… oui c’est le plus fort ce Monsieur là…

Il ne m’a jamais beaucoup parlé, je l’ai craint pendant trop d’années et j’avais du mal à l’approcher…

Il n’était pourtant jamais bien loin mais la distance, cette distance là, était un mélange de respect, de peur et surtout de pudeur…

C’était mon héro, mais moi seul le savait… J’aurai tout donné pour qu’il me regarde, me félicite ou m’aime tout simplement.

J’ai grandi avec tout un mélange de sentiments, partagée entre la colère, l’amour fou, l’amour inconditionnel, la peur et la dévotion…

J’ai écouté les musiques qu’il écoutait, j’ai adoré les histoires qu’il racontait, je me suis privé aussi, de lui crier mon amour en pleine figure !

J’ai fait pendant très longtemps dans l’ombre des choses pour qu’il m’aime, me regarde, m’admire, mais sans jamais qu’il ne le fasse… ou du moins pas comme je l’envisageais…

Il y a un mot terrible, plusieurs même pour les êtres de sa génération : « câlins », « amour », « tendresse », « démonstration », « affection » et j’en passe…

Et moi je mourais d’amour… je mourais d’amour pour celui pour qui j’aurai fait n’importe quoi.

Et puis je me suis fait une raison, j’ai grandi avec ma carapace, mes éclats de voix, mon tempérament de feu, mes gestes larges…

J’ai grandi aussi avec tout plein de doutes, de remises en questions permanentes, un besoin de savoir pour qui pour quoi j’avançais pas à pas dans la vie, si je n’avais jamais d’écho à toutes mes actions…

J’ai grandi aussi dans la dureté, parfois même l’indifférence mais jamais dans la violence, enfin si dans ma tête c’était un vrai ras de marée, combien de fois j’ai étouffé mes cris dans l’oreiller, parce que j’étais transparente… parce que je me sentais vide et que ma vie me semblait vide de sens…

Depuis toujours je donne, je suis comme ça : je donne de ma personne, de mon temps, de mon attention, de ma tendresse et malheureusement depuis autant de temps j’en attends au moins des bribes en retour…

De temps en temps, j’entendais quelques bribes de conversations auxquelles je n’étais pas conviée ou je croyais entendre du bien et puis les fois trop nombreuses ou c’était plutôt du mal… Il faut dire qu’il mettait la barre TRES haut…

putaindebordeldechiottes

J’avais souvent envie qu’il se taise, j’avais envie de partir sans jamais vraiment oser… j’étais docile et presqu’une fille modèle…

Poivre et Sel…

Je ne les ai pas vus venir…

Poivre et Sel…

Ils ont commencé à recouvrir ses tempes…

Poivre et Sel…

A entourer son visage plein de bonhomie…

Poivre et Sel…

Et mon regard sur lui a changé…

Poivre et Sel…

J’ai commencé à lui trouver des excuses… à essayer de comprendre…

Poivre et Sel…

J’ai mis fin à cette dépendance…

Poivre et Sel…

Le respect était revenu au premier plan… mêlé d’une infinie tendresse…

Poivre et Sel…

Une envie irrepressible de lui dire que je l’aime…

Poivre et Sel…

Parce que c’est la marque de ceux qui ont vieilli…

Poivre et Sel…

Et qu’ainsi va la vie…

Poivre et Sel…

Parfois aujourd’hui je m’y blottis…

Poivre et Sel…

Et je sais désormais qui je suis…

Poivre et Sel…

Et le sel de mes larmes est devenu moins amer…

Poivre et Sel…

Parce que je n’aurai jamais les mots justes…

Poivre et Sel…

Parce qu’il a été et sera jusqu’à la mort le Sel de ma vie…

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

Numéro 16…

12/09/2014

Elle est nichée en haut d’une montagne espagnole, en Galice… dans un tout petit village « Portomourisco« …

Elle est à l’abri des regards, en haut d’une pente à 45° aussi impressionante que dangereuse été comme hiver…

Sur son toit, ou plutôt sa terrasse on y voit un pont, l’un des plus hauts d’Europe et non loin de là, une station de ski… On y voit aussi tout le village, on devine l’église, le cimetière, la chapelle et on y voit même les maisons des cousins, car oui là-bas on est tous cousins…

Elle a bercé 3 générations, vu naître et grandir certains et mourir d’autres… Elle a accueilli en son sein des éclats de rire, des éclats de voix, des pleurs et une infinie tendresse…

Elle a bercé ma jeunesse, j’y ai vécu presqu’à la dérobée les heures les plus marquantes de toute ma vie…

J’y suis allé souvent mais jamais assez longtemps…

Dans cette maison animée davantage l »été que l’hiver, je me souviens du respect, de la pudeur et de cet amour infini qu’elle renfermait…

Je me souviens de cette complicité, de l’admiration sans limite que je vouais à ceux qui y vivaient…

Je me souviens de la porte ouverte, de la clé de la « bodega » qu’il fallait accrocher près de la porte vitrée comme si c’était hier…

Je me rappelle des peurs bleues que j’avais parfois d’aller chercher ne serait ce qu’une bouteille d’eau au fond de la bodega

Je me souviens des odeurs de naphtaline et de cuisine mélangés… Ces mêmes odeurs rassurantes que je peine à retrouver aujourd’hui…

Je me souviens des ronflements de mon père et du couloir qu’il fallait traverser pour aller jusqu’aux chambres et qui me terrifiait lui aussi enfant…

Je me souviens des armoires et des tiroirs, des chapelets et des livres de prières… Je me souviens du parfum et d’un rouge à lèvres… rouge…

Je me souviens d’une casquette en feutre ou en tissu posée négligemment sur une tête où il n’y avait plus beaucoup de cheveux…

Je me souviens de ma mère bras dessus/dessous avec ma grand-mère pour aller à la messe…

Je me souviens d’un gilet sur une robe, d’un éventail ou encore d’un mouchoir… d’une « bata » enfilée sitôt rentrée à la maison…

Je me souviens du cuivre, des repas interminables dans cette cuisine et les siestes qui suivaient…

Je me souviens de ces chaises inclinables sur lesquelles je rêvais de monter, mais qui leurs étaient réservées.

Je me souviens de l’ennui parfois causé par les adultes qui nous tenaient là enfermés, alors qu’il faisait si beau dehors et que je n’avais qu’une envie c’était d’aller « al Rio« …

Je me souviens des vignes, d’un tuyau d’arrosage et des bottes kakis que j’essayais en cachette et qui étaient bien trop grandes pour moi…

Je me souviens de l’attitude qu’il fallait avoir pour ne pas décevoir…

Je me souviens des moqueries, des fautes en espagnol moins courantes que celles en français mais il ne fallait rien dire…

Je me souviens de cet hiver où je leur avais fait la surprise de venir, seule, ce qui m’était interdit jusqu’alors…

Je me souviens de cette exlusivité, de cette chance de passer quelques heures dans cette maison que je découvrais l’hiver…

Je me souviens de ces mains ridées mais toujours fermes, de ces gestes assurés malgré le poids des années…

Je me souviens de « la merienda » de « la barra de pan » et du chocolat milka… J’en ai encore le goût dans la bouche…

Je me souviens de « las pipas » (graines de tournesol) dont je recrachais « la peau » toujours plus loin au bas des escaliers…

Je me souviens de la porte ouverte mais souvent fermée à cause des mouches… et cette fameuse tapette à mouches ou encore cette main si agile qui attrapait les mouches Dieu seul sait comment…

Je revois ce puits en pierre aussi intrigant que pittoresque…

Je me revois mangeant des tomates à la taille hors normes, des fruits aussi beaux que bons et des légumes qui vous feraient changer d’avis si vous n’aimez pas ça…

J’ai l’odeur du « licor café » qui me chatouille le nez tout comme celui de « l’aguardiente« , lorsque la cuisine se transformait en distillerie clandestine…

Je revois cette table où chacun avait sa place, un couteau bien particulier pour une personne bien particulière…

Et puis « le chorizo« … car on y faisait le meilleur chorizo de l’univers…

Au numéro 16, si la porte n’était pas toujours ouverte, les fenêtres elles, l’étaient stores descendus…

Au numéro 16, j’arrivais en courant, en criant « Mémé ! », « Abuela ! », « Abuelo ! »…

Au numéro 16, j’avais le coeur serré par la hâte de les retrouver… tout comme lorsque je les quittais avec la crainte de ne plus les revoir…

Au numéro 16, aujourd’hui, la porte et les fenêtres sont fermées, la clé de la bodega est toujours à sa place, personne n’a oublié de la ranger.

Au numéro 16, il n’y a plus d’odeur de naphataline et dans la cuisine les cuivres ont disparu…

Au numéro 16, le silence règne, un silence pesant, un silence de mort…

Au numéro 16, la mort m’a pris mes modèles, elle m’a volé ceux qui m’ont donné ma maman… elle a volé mon âme d’enfant…

Au numéro 16, j’avais quelques repères, des rendez-vous inmanquables…

Depuis 5 ans environ, je me poste le coeur lourd devant la porte du numéro 16 au mois d’août, je ne bouge pas, je retiens mon souffle, j’ai cet espoir absolument con que la porte s’ouvrira à nouveau, au moins une dernière fois et que j’entendrais mon prénom…

Après quelques minutes interminables sans retenir mes larmes, je m’en vais au cimetière…

Au numéro 16, au « Lumbeiro« , vivaient ma Mémé et mon Pépé…

 

 

 

 

 

Ce que j'aime, Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

quand tu dors…

18/07/2014

Cela fait environ 1 290 nuits que je le regarde dormir…

Je n’ai raté qu’un seul de ses dodos depuis qu’il a vu le jour… En maman poule que je suis je n’arrive pas à m’éloigner… surtout la nuit…

Chaque nuit, c’est mon rituel, je m’approche de son visage, ma main effleure ses narines silencieuses ou presque… et je sens son souffle… Ce souffle, qui me rassure et me tempère depuis près de 1 290 merveilleuses nuits…

Parfois j’attarde ma main sur son visage rond, je lui dessine une courbe aimante et bien souvent il ne bouge même pas…

Alors nous sommes en communion, l’appaisement que me procurent ces gestes doit l’apaiser tout autant, car il a souvent les sourcils froncés quand il dort, comme sa maman… et hop ce vilain mouvement qui m’a creusé une vilaine « ride du lion » disparait… comme par enchantement et sans que le reste de son petit corps en boule ne tremble…

Que je me couche tôt, que je me couche tard il en est ainsi… je pousse un peu plus la porte déjà entrouverte, m’approche à pas de louve et le regarde d’abord… Il est à moi, c’est ma proie… j’aimerai lui sauter dessus, le saisir et le manger… de bisous évidemment… couvrir de baisers son petit corps tout entier… ce petit corps qui grandit bien trop vite…

Depuis quelques semaines, il dort dans son lit « de grand », nous lisons une histoire presque chaque soir et je m’allonge parfois près de lui, mais « pas sous la couverture Maman, c’est interdit de se coucher avec ses habits, ils sont sales va mettre ton pyjama »… il est attendrissant et autoritaire, comme… sa mère…

Alors nous nous quittons bons amis, avec la promesse de nous retrouver le lendemain matin… Il s’endort serein… Son papa n’est jamais bien loin…

Et quelques heures plus tard, parfois quelques minutes, je suis happée par lui… et mon désir/besoin de tendresse prend le dessus… je le tempère… et m’approche à pas de louve… à pas de Maman…

 

photos persos

photos persos

Paroles de ChaCha

la plus belle femme du monde…

23/06/2014

Elle se réveille chaque matin… lève les yeux au ciel… et prend son destin en main…

Elle n’est ni « trop » grande, ni « trop » petite…

Parfois ambitieuse, parfois laxiste…

Parfois mariée, souvent célibataire…

Elle se laisse aller et à la fois a les pieds sur terre.

Elle se regarde dans le miroir et y trouve son reflet tantôt trouble, tantôt lisse…

Parfois elle trouve ou cherche sur son visage, son front une ride, un poil ou encore un point noir…

Elle compte parfois ses cheveux blancs et parfois court après le temps…

Elle croque la vie à pleine dents et parfois la subit…

Elle est entourée d’enfants ou pas… ce sont les siens ou ceux des autres… ceux qui viennent de ses entrailles et parfois elle rêve de ceux que « là haut » on lui refuse…

Elle a des ami(e)s et souvent est seule au monde…

Elle sourit, pleure, se cache ou se morfond… parfois elle est très lâche…

Elle est fidèle et loyale, c’est une amie hors pair ou parfois associale…

Tantôt généreuse, tantôt égoïste… la vie à ses côtés n’est jamais triste…

Elle peut avoir des vergétures ou de la cellulite… s’en soucier ou au contraire s’en moquer…

Elle a des complexes ou assume ses « défauts », voudrait parfois être quelqu’un d’autre…

Elle crie, saute, danse ou au contraire se retient, ne parle pas et est très timide…

Parfois on ne l’entend pas, on sait à peine qu’elle est là ou alors on n’entend et ne voit qu’elle…

C’est la plus belle femme du monde…

Qui est ce ? Pourquoi ? Après avoir lu tout ça ?

La plus belle femme du monde c’est toi, c’est vous qui lisez ces lignes (sauf si vous êtes un homme ;-))

Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on a toutes été, l’on est ou sera un jour la plus belle femme du monde de quelqu’un ou pour quelqu’un…

Pour son papa, son frère, son grand père, plus tard son petit ami, son mari ou encore son amant, voire son ex, sans oublier son fils pour certaines… On peut évidemment mettre tout ceci au féminin…

Lorsque des yeux aimants, admiratifs se sont posés, se poseront ou sont posés sur nous, nous sommes LES PLUS BELLES FEMMES DU MONDE, il ne faut pas s’en convaincre, il faut juste l’accepter, sans le considérer ou chercher à comprendre…

Je suis la plus belle femme du monde… et toi, n’es tu pas, la plus belle femme du monde ?

 

0203 coupée

moi… mai 2013

 

 

TAMPON

 

 

 

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

petit frère…

17/04/2014

tomy 4

J’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère…

Pourquoi ? Peut être parce que j’avais envie ou besoin de quelqu’un qui me protège, quelqu’un qui soit mon modèle, quelqu’un que j’admire et que je puisse brandir comme un trophée à tout bout de  champ…

Je le voyais grand, fort, beau et protecteur… Je le voyais brun et je l’entendais de loin dire fièrement « c’est ma petite soeur… » « touche pas à ma soeur… »

J’avais besoin d’être prise par la main, de pouvoir respecter quelqu’un et de pouvoir chercher sur son visage des ressemblances… Je voulais être un éternel bébé… Je voulais me sentir aimée et considérée par la chair de ma chair… grand, fort, beau…

Oui, mais non…

Je n’ai pas de grand frère, c’est moi qui porte le lourd poids des responsabilités fraternelles… C’est moi qui suis une référence et c’est à moi de montrer l’exemple ou pas

J’ai donc ce que l’on appelle un « petit frère« … si j’utilise les guillemets c’est parce que cette petite touffe de boucles chatain mesure aujourd’hui 1m92…

Oui, alors bon ok je ne suis pas minuscule mais du haut de mon mètre 73, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser, ou il doit se baisser un peu comme le Géant Vert de la pub… la loose quoi !

Alors petit, petit… #crotte de chiottes#

J’ai quelques souvenirs et les photos aidant, je sais que ce sentiment de fièrté que je rêvais de vivre en entendant « c’est ma petite soeur », s’est avéré décuplé, parce que tout simplement j’avais un petit frère

J’ai aimé le choyer, le prendre par la main lui faire des câlins et j’ai aimé qu’il soit ma poupée…

J’ai aimé grandir avec quelqu’un qui n’aimait rien comme moi, qui ne faisait rien comme moi, j’ai aimé nos différences… du moins jusqu’à l’adolescence…

Parce que oui, putaindebordeldechiottes, ça prend de la place un petit frère !

ça fait du foot, ça aime les voitures, ça fait du kart et ça embarque tout le monde avec lui… Les week end au stade, ou encore sur les pistes… et là tu te rends compte que tu n’es QUE une grande soeur… Une grande soeur qui fait de la danse, qui fait du tennis, qui ne déplace pas les foules… Et puis, tu deviens transparente…

Alors là, ce petit frère tu commences à le détester, à le jalouser… tu te demandes ce que cette miniature de toi (parce qu’en plus il me ressemble !) a de plus que toi ! Ok ! il est mignon à croquer (moi aussi dans mon genre), ok il est plus doué que toi à l’école (pas dur, j’étais limite un cancre…) Tout ce qu’il touche met en extase tes parents et toi, les bras ballants tu essaies de le concurrencer… mais il te bat à plates coutures… de toute façon, tu es transparente…

Je n’ai pas des parents indignes hein… j’ai eu aussi mes privilèges… j’ai eu un scooter MOI ! J’étais toujours tirée à quatre épingles et Dieu merci, je ne portais pas des jogging TONY BOY, ni les total look improbables que ma maman jugeait pourtant au poil pour son petit garçon modèle… #fou rire# chacun sa croix !!

Et puis j’ai eu des envies d’ailleurs, j’ai eu envie de revenir à des origines empruntées à mon papa et personne n’a voulu m’entendre… lorsque j’ai voulu m’expatrier, il n’y a rien eu à faire… mais lui, lui, lui, lui… le petit frère , il est parti le bougre ! quelques années plus tard, il est parti… sans efforts, promis à un avenir professionnel…  Je l’ai haït, maudit, autant que j’étais jalouse…

J’avais pourtant un chouette boulot, trouvé un semblant d’équilibre, mais je le regardais de travers de mes yeux emplis de rancoeur et de jalousie malsaine…

Et puis, un jour je me suis « réveillée »… j’ai compris que j’avais une mission… J’étais une grande soeur après tout, ça n’est pas rien… ça avait un sens et ça devrait donner du sens à ma vie… Quelle bêtise d’être jalouse d’un petit frère qui après tout et avec la meilleure volonté du monde resterait quoi qu’il arrive un petit frère… un être fragile, à qui je devais donner l’exemple, quelqu’un que je devrais aider… à ma manière, à mes conditions et avec mes moyens…

Je n’ai rien de la grande soeur idéale, on se chamaille tout le temps, on est d’accord sur rien et parfois je lui mettrais bien un aller-retour France/Portugal dans les dents…

Et puis il y a toutes ces fois, où je pense que je ne serai JAMAIS seule… Que quelqu’un sera là pour me protéger, pour veiller sur moi, sur mon fils… D’ailleurs mon petit frère est le parrain de mon fils et  vous l’aurez compris… c’est important pour moi…

Mon petit frère est imparfait et c’est peu de le dire, mais suis-je parfaite ?… Je l’ai aimé autant que je l’ai détesté…

Mais Plus par Moins, ça fera toujours plus… Et je l’aimerai toute ma vie…

Tant pis si on est en carton lui et moi, tant pis si on ne comprend pas, tant pis s’il me fait enrager…

Mon petit frère c’est beaucoup de moi, alors peut être est-ce pour cela que parfois c’est difficile pour moi…

Dans son regard, je verrai toujours celui de mon père, dans sa tendresse, je verrai toujours ma mère…

Mon petit frère est un peu le reflet de mon âme… torturé, certes, mais passionné et passionnant…

Je t’aime petit con frère

 PicMonkey Collage tomyphotos persos