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Paroles de ChaCha

1 an et 65 jours, 430 jours, 10 320 heures, 619 200 minutes…

22/10/2014

Cela fait 1 an et 65 jours… soit 430 jours, soit 10 320 heures soit 619 200 minutes que j’attends…

Que j’attends et qu’il ne se passe rien… ou plutôt si, la Terre continue de tourner, les jours de défiler, j’ai presqu’envie de dire qu’ils se ressemblent tous… Mais je ne peux pas dire ça… je ne DOIS pas dire ça…

Je regarde ce putain de calendrier tous les mois depuis 1 an et 65 jours… soit 430 jours, soit 10 320 heures soit 619 200 minutes.

Toujours le même rituel : J1, puis J10 que j’entoure, puis je coche 5 maudits jours durant lesquels « la machine » est censée se mettre en marche, en route, s’enclencher, démarrer… bref que ce fichu corps devenu paresseux se motive, s’active… Je compte, je fais « déborder » les 5 jours au cas où… Je programme, fais de savants calculs mais voilà… ça « ne marche pas »…

On dit qu’il ne faut pas y penser… « ah ouais sans déconner ? » donnez moi la recette et je l’appliquerai volontiers…

Autant de jours et d’heures à retenir mes larmes ou au contraire à les laisser couler volontiers… Autant de jours à me confier ou recevoir vos confidences vous qui me lisez et qui partagez cette souffrance, ce mal qui nous ronge le corps et l’esprit.

Il y a ces jours où je crois devenir folle, ou je m’emporte et que j’emporte tout sur mon passage ! Ma haine, mon mépris pour cette vie qui est si injuste… Je regarde mon nombril et me coupe du reste du monde, de la réalité et deviens très égoïste… D’ailleurs parlons-en de ce fichu nombril ! qu’est ce qu’il attend pour gonfler, grossir ?

Ce blog n’a jamais aussi bien porté son nom… LeCompteaReboursdeChaCha… mais à priori pour un compte à rebours on a un top départ et une fin, non ?

Ce matin, je le savais, je m’en doutais et je redoutais… Ce matin comme chaque mois à la même période ou presque, ce ne serait pas drôle si les jours étaient fixes ou réguliers… Ce matin, je n’ai même pas eu envie de pleurer… je n’ai même pas eu envie de crier… ce matin j’étais blême… ce matin, j’ai eu des vertiges et ce matin je n’ai pas voulu y croire tout de même… Ce matin j’ai voulu rentrer dans ma bulle et ne plus en sortir…

6h35… machinalement j’ai fait bouillir de l’eau, par miracle ma tasse était déjà sur la table, mes gestes étaient comptés, il ne fallait pas un seul débordement pas un seul bruit, ma tête était dans un étau, j’avais du coton dans les oreilles, je marchais sur du verre qui crissait sous mes pieds et qui résonnait dans mes tempes… la maison était pourtant silencieuse…

paradoxe paradoxal

Un marteau piqueur tambourinait dans ma tête, j’avais chaud, j’avais froid… prendre mon café… vite… courir sous la douche pour échapper au bruit, aux morceaux de verre sous mes pieds… je m’appuie aux murs… je retiens mon souffle… La douche, enfin… la lumière m’aveugle… je fais couler l’eau brulânte sur ce corps sale… ce corps salit par la sentence du jour… la même depuis 1 an et 65 jours, 430 jours, 10 320 heures, 619 200 minutes…

 

 

 

Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

25 mai

07/07/2014

Nous avions rendez-vous un jour de mai…

J’avais peur qu’il arrive en avance, peur de ne pas être prête… peur de ne pas être à la hauteur de ce rendez-vous tant attendu…

C’est aux aurores qu’il m’a prévenu de son arrivée… il n’avait pas d’heure mais il était en chemin… pas plus d’infos, il m’a laissée comme ça…

Je savais juste que c’était imminent et que je n’avais qu’à bien me tenir… Je suis presque tombée du lit tant la nouvelle m’a chamboulée, travaillée

J’ai tant bien que mal repris mes esprits, ma respiration… oui c’est ça… ma respiration… je m’en souviens très bien…

Ce matin là, je le revois, je le revis comme si c’était hier… je me suis épilée, j’ai pris une douche, coiffé, si si, j’ai pris le temps de faire mon brushing, il devait être 6h du matin… avant cela j’ai changé les draps de la chambre d’amis… j’étais habitée par une force surhumaine… Monsieur Doux me demandait si ça allait… « oui oui, ça va très bien, il arrive, mais rendors toi, je gère… »

Perplexité dans le regard embrumé de Monsieur Doux, mais devant mes gestes assurés et la maîtrise de la situation il n’a pas bronché…

Les minutes passaient depuis 4h35… on a pas idée de prévenir les gens si tôt ! je me suis promis de lui faire remarquer ça…

putaindebordeldechiottes

Et puis, le temps est passé vite finalement… Une petite manucure plus tard, dernière vérification des sacs : le mien, le sien et celui de Monsieur Doux évidemment, car on ne sait jamais… s’il trouvait le temps long et s’il avait une petit faim… Le chemin serait peut être long, ou l’attente, voire les 2… bref…

Monsieur Doux ne dormait pas ou bien il faisait semblant, il attendait que je lui fasse un signe, car si c’était mon rendez-vous (un peu), c’était NOTRE rendez vous à tous les 2 (surtout)…

Et puis je lui ai ordonné dit de prendre une douche, de prendre son temps, si !

« oui je vais bien, oui j’ai hâte, mais je t’attends, file sous la douche »…

Chaque minute qui passe est une minute gagnée et j’ai fait un pari avec moi-même, ne me fais pas perdre ! »…

Monsieur Doux s’est éxécuté avec tout l’amour du monde, il était aussi serein que moi…

Nous évoluions dans je ne sais quelle sphère, chacun de nos mouvements était emprunt de légèreté, de sérénité malgré l’ampleur de la situation…

J’avais la tête et les pieds dans une espèce de coton, malgré les vibrations de tout mon corps…

Et puis Monsieur Doux a commencé à partir en cacahuète, le voilà qui tourne en rond, qui cherche ses clés…

Hé ho, il est 7h20 du matin, il faudrait pas commencer à me chatouiller là Monsieur Doux,

ON SE CALME !!!! putaindebordeldechiottes !!! est ce que je râle, MOIIIIIIIIIIIIIIII ????

On monte enfin dans la voiture, enfin, ça a l’air simple, lu comme ça, mais je me suis surtout faufilée… c’est plus juste… vu mon état ce matin là…

7h30 donc, la clé sur le contact, on prend la même inspiration Monsieur Doux et Moi et un dernier « serrage » de mains nous confirme que l’aventure commence vraiment…

7h40, arrivés à destination on nous oriente gentiement…

« Madame, Mademoiselle, c’est par ici »…

« ah ok, déjà ? »…

« oui, beau travail,bravo, le col est ouvert à 2 »

« non, sans déconner ???? (oui j’ai le droit d’être mal polie j’aurai voulu vous y voir vous !), chéri !!!!!!!!!!! j’ai gagné mon pari !!! on ne repart plus d’ici !!!! »

C’est dans une salle d’attente, tout ce qu’il y a de moins accueillant que j’avais rendez-vous avec la perpétuité…

J’ai vu une lumière blanche, plusieurs même… avant d’arriver au paradis… mais celui-là, 7 heures plus tard, je le tenais dans mes bras…

 

photo perso

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