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histoire

je prends la plume pour ..., Récits imaginaires

la fille à la sucette #2

14/02/2016

Il était sur le départ et elle s’apprêtait à aller en cours, bientôt 8h… Il se demandait bien ce qu’elle pouvait faire comme études et il trouvait ça quand même tôt pour aller en cours…

Lui estimait qu’il avait de la chance, sur ce chantier là 8h, 8h15 c’était presque du luxe quand tu travailles dans le bâtiment. Son collègue Miguel était une fois encore en retard, mais tant pis, il l’attendrait encore 5 minutes mais pas une de plus… D’autant que la fille à la sucette allait bientôt s’engouffrer dans ce grand bâtiment sale accompagnée de ses copines.

Il la dévisageait encore pendant quelques instants avec envie, quand il la vit jeter ce foutu bâton blanc et là il a pu apprécier pour la première fois son sourire, un sourire qui lui illuminait le visage. Elle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille et fit voler son sac par dessus son épaule… Il était en transe… il avait une envie folle de pousser cette porte et de courir vers elle… C’est ce moment là que son collègue Miguel et sa mine patibulaire ont choisi pour faire irruption dans le café.

Encore haletant Miguel tira son collègue de sa folle rêverie.

« On dirait que t’as vu la Vierge ! »

Cà ne pouvait pas être plus violent comme réveil… Il était écoeuré et triste, quel con ce Miguel !

« Allez on y va, caralho ! Ca fait 20 minutes que je t’attends », lui dit il sur un ton peu amical.

Miguel le regarda plutôt surpris, il n’avait jamais vu son jeune collègue aussi bougon… « C’est bom Ó Dom Joao ! fais pas la gueule »

Lui, pris son sac de gamelle et emboîta le pas de Miguel, il en oublia même de jeter un dernier coup d’œil sur la fille à la sucette, laquelle pourtant ne manqua rien de sa sortie du petit café… Elle regardait à la fois amusée et curieuse ce joli brun qui sortait d’un pas décidé de ce tout petit café où elle terminait toutes ses journées…

Ligne-pointi

Voilà donc, la suite de « La fille à la sucette », vous avez été une vingtaine entre ici et Facebook a vouloir connaître la suite…

Donc on recommence…Si ça vous plaît toujours et si vous voulez connaître la suite de cette nouvelle… laissez moi un petit « encore » rien de plus, sous ce post et j’alimenterai cette histoire :-)

Qu’en pensez vous ? Vous me suivez ? Attention, il me faut au moins 5 « encore » sous le post ^^ (pas de la même personne), faites le lire par votre famille, vos ami(e)s et donnons vie ensemble à cette « fille à la sucette », son admirateur et ses copains de chantier… Je propose d’intégrer cette histoire parmi les différents articles du blog… oui c’est risqué oui il faudra sûrement être patients, mais pour ne rien rater abonnez-vous justement ! Un petit rendez-vous chaque dimanche en fin de journée, si pas de contretemps…

Je compte sur vous ! Merci <3

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

je prends la plume pour ..., Récits imaginaires

la fille à la sucette #1

07/02/2016

Il avait l’habitude de la croiser à l’entrée de la fac… Elle était toujours au milieu d’une dizaine de filles, quelques gars parfois… Elle avait toujours un bâton blanc ridicule au coin de la bouche qu’elle retirait parfois quand ses copines n’avaient pas l’air de comprendre un traitre mot de ce qu’elle disait…

Elle portait toujours un jean serré, enfin moulant quoi… Des converses, il croit bien qu’elle en avait de toutes les couleurs et lui, détestait ça les converses… pas féminin du tout… Mais il n’arrivait pas à détacher ses yeux de cette fille et de ce truc blanc qu’elle faisait valser avec sa langue…

Il était là chaque matin, dans ce petit café devant sa tasse, pour se donner du courage pour affronter une énième journée de ce boulot de merde, ce boulot qui lui permettait de se nourrir, mais pas de s’épanouir… Mais en regardant cette fille au milieu de ses copines, chaque matin, cette routine là ne lui déplaisait pas, cette vue là non, enfin, si un peu… ce bâton blanc qu’est ce que c’était vulgaire !

Il s’était promis de le lui dire un jour, pour son bien à elle et puis le sien aussi, faut pas déconner, quitte à la regarder, la dévisager, autant qu’elle soit parfaite. Il mourait d’envie d’aller lui parler, mais dans son bleu de travail ridicule et toutes ces tâches de peinture, elle aurait rigolé, elle ne l’aurait jamais considéré ni pris au sérieux… Quand on va à la fac, on fréquente pas des mecs comme lui, enfin c’est ce que ses copains de chantiers lui répétaient… C’est forcément une fille à papa, « une gosse de riche », lui avait dit une fois son copain Miguel. Lui, bizarrement il était attiré par elle, c’est pas qu’elle était super belle, en plus qu’est ce que c’est moche les converses ! mais il avait envie ou besoin de croire qu’elle était différente…

Chaque matin il trainait des pieds autant pour aller travailler qu’à l’idée de la « quitter », ce foutu chantier, ces collègues avec lesquels il n’avait rien envie de partager… Quelle galère… Mais elle, elle il était sûr qu’il devait l’approcher, tenter quelque chose… Risquer… C’est vrai quoi on a qu’une vie ! Il la voyait le matin, chaque matin, elle dans ces maudites converses et son bâton blanc à la bouche et lui,  dans son éternel pantalon de chantier tout tâché.

Il devait connaître son emploi du temps… Oui mais comment ?

Ligne-pointi

Alors voilà… ça fait très longtemps que j’écris c’est ma passion pour celles et ceux qui me suivent et me connaissent… le blog a commencé sans beaucoup de photos…

Si vous en êtes d’accord et si cela vous plaît je vous propose un petit jeu…

Si vous voulez connaître la suite de cette nouvelle… laissez moi un petit « encore » rien de plus,

sous ce post et j’alimenterai cette histoire 🙂

Qu’en pensez vous ? Vous me suivez ? Attention, il me faut au moins 10 « encore » sous le post ^^(pas de la même personne), faites le lire par votre famille, vos ami(e)s et donnons vie ensemble à cette fille à la sucette, son admirateur et ses copains de chantier… Je propose d’intégrer cette histoire parmi les différents articles du blog… oui c’est risqué, oui il faudra sûrement être patients, mais pour ne rien rater abonnez-vous justement !

Je compte sur vous ! Merci <3

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

étrangement étrangère…

07/03/2015

Cela fait une éternité que je veux en parler, sans jamais vraiment avoir trouvé les mots et plus encore, sans jamais savoir d’où les écrire…

Je suis issue d’une jolie histoire dont le point de départ est Paris… La France donc… Pourtant cette belle histoire qui dure depuis plus de 36 ans n’était pas une évidence et même si la Péninsule Ibérique n’est pas un continent, les kilomètres qui séparent ces 2 pays pourraient en dissuader plus d’un. A l’époque d’ailleurs les espagnols et les portugais étaient des ennnemis jurés et, aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui trouvent tous les défauts de la terre à leur « voisin »…

Elle est espagnole, il est portugais… Elle c’est ma Maman, Lui, mon Papa… Ils ont suivi leurs parents venus chercher une vie meilleure pour leurs familles respectives, venus chercher un travail avec toujours en tête de revenir à leurs racines bien encrées voire trop… Mes grands-parents ont toujours été honnêtes envers eux d’abord et envers leur terre d’accueil, je me souviens de discussions animées au cours desquelles ils me racontaient combien ils ont travaillé pour pouvoir s’offrir et offrir à leur progéniture un confort de vie, sans oublier une jolie maison dans laquelle ils disaient vouloir vivre leurs vieux jours…

Je suis née en 1978, je suis l’ainée, mon frère est arrivé 3 ans et demi plus tard… Paris a tellement inspirée mes parents que c’est la ville qu’ils ont choisi pour s’unir… et c’est là que j’ai vu le jour…

C’est de cela dont j’ai envie de parler aujourd’hui… de mes origines… Je suis née en France, d’une mère espagnole et d’un père portugais… Je ne l’ai pas fait exprès…

J’ai grandi dans ce mélange pas si lointain géographiquement, d’autant que mes parents se sont décidément bien trouvés car ils étaient presque voisins… Elle née en Galice, lui du Nord du Portugal non loin de Guimarães, je dis merci au nouveau réseau d’autoroutes au passage… J’ai grandi avec des vacances en Péninsule Ibérique, c’est chic 🙂

Mais j’ai surtout grandi en ne sachant pas d’où je venais vraiment, du moins dans le regard et le propos des gens… car à partir du moment où vos parents ne sont pas français « mais » que vous vivez en France et que vous y êtes née, il n’y a rien à faire, vous n’êtes pas française pour le commun des mortels… ou plutôt ceux qui étaients mes copains d’école, de collège, de lycée, voire de fac et encore aujourd’hui…

Alors je vous pose la question, je suis quoi ? Est ce que c’est le safran de la paella qui doit colorer ma couleur de peau ? Est ce la morue qui doit donner une odeur à mes vêtements ? (vieux clichés… désolée)

Etrangement j’ai toujours été et reste une étrangère partout où je me rends… En France, je suis portugaise, allez savoir pourquoi mes camarades avaient trouvé ce raccourci… Au Portugal, je suis Française… peut être que ça me rendait plus sexy ou exotique à l’adolescence… En Espagne, j’étais la fille du portugais… dans un petit village, ce raccourci permettait de situer et du coup pouvoir en une phrase faire ou trouver ton pedigree…

Cela peut vous paraître absurde mais pendant très longtemps j’ai souffert de cela… de ne pas savoir d’où je venais… de savoir quelle était ma vraie identité, d’autant que comme je l’ai déjà raconté, le Portugal a toujours étouffé l’Espagne : vacances plus longues au Portugal qu’en Espagne… école et catéchisme portugais (pourquoi ????) bref, les hormones n’aidant pas j’ai longtemps cherché qui j’étais et pourquoi les gens avaient besoin à ce point de vous mettre dans une case, de vous cataloguer…

Et puis j’ai grandi et j’ai mûri (oui oui ;-)) et puis j’ai décidé de faire de cette « petite » mixité une force, j’ai commencé par dire que j’étais Ibérique lorsque l’on me demandait quelles étaient mes origines… et comme beaucoup ont séchés les cours de géographie plus jeunes, j’ai pu lire dans pas mal d’yeux, qu’ils ne voyaient absolument pas de quoi je parlais… L’avantage c’est que s’en suivaient des explications qui me rendaient unique, ou du moins l’impression et d’attirer l’attention pendant 5 longueeees minutes… hihihi

Aujourd’hui je suis citoyenne du monde et même si ça fait un peu cliché, je trouve ça très chic et du coup si les gens s’intéressent vraiment à toi, alors tu peux raconter un peu d’où tu viens, sans qu’ils ne buttent sur le mot « Ibérique », voire pire… »Péninsule » mouhahaha…

Aujourd’hui surtout, j’écris sur le sol portugais… J’ai atterri hier soir et je me suis réveillée ce matin sous le soleil… cela m’a inspirée… Je me suis réveillée dans cette maison que mes parents ont fait construire à la sueur de leurs fronts après avoir travaillé plus de 30 ans en France, il y a donc beaucoup de France dans ses murs, beaucoup d’Espagne aussi et forcément beaucoup de Portugal, mais surtout, il y a dans chacune de ses pièces beaucoup d’amour… Car l’amour dans lequel j’ai grandi, le respect et la dignité n’ont jamais eu de frontières… et que l’on aime en Espagnol, en Portugais ou en Français, l’amour reste le plus beau des mélanges…

Etrangement ce matin, sur les terres de mon père, je ne me sens pas étrangement étrangère…