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Paroles de ChaCha

l’idéaliste désillusionnée

08/01/2016

Je ne sais pas trop par où commencer mais je sais que j’ai besoin de coucher ça quelque part à défaut de papier, les lettres se succèdent sur mon clavier.

Des semaines, des mois, que j’essaie de comprendre, que je ne veux pas me voir comme une victime et encore moins pour celle qui s’est fait avoir.

Des semaines, des mois que je me force à prendre ce fichu recul qui ne vient pas, des semaines, des mois, à vouloir faire ressortir le meilleur de moi, mais rien, rien n’y fait, le mal est fait, je suis abîmée… Mieux ou pire qu’abîmée, je suis lasse… Lasse de cette méchanceté, de cette tromperie sur la marchandise, de cette succession de bâtons tendus non pas comme des relais mais comme des massues. Lasse de ces gens qui se croient tout permis et qui en veulent plus encore.

Paradoxe, paradoxal, je suis sûrement la première fautive, a tellement vouloir leur plaire à tous ces gens, à enchainer les courbettes, j’ai fini par en avoir des courbatures et, à trop vouloir plier pour me conformer, j’ai définitivement courbé l’échine…

Oui mais voilà, le temps est venu de prendre ce fichu recul et de l’élan en même temps, soyons fous ! A ne plus savoir où donner de la tête, puisque le corps et le cœur sont abîmés, il faut bien que la raison s’exprime ou qu’elle fasse de son mieux.

C’est très abstrait tout ça n’est ce pas ? vous comprendrez que toute vérité n’est pas bonne à dire et que même des personnes absolument étrangères à mes pensées pourraient se sentir visées tellement leur estime de soi et leur vice les poussent à voir le mal partout…

Je m’appelle Natacha, j’ai 37 ans et je suis idéaliste : « Qui obéit à un idéal, qui croit à des valeurs absolues d’ordre moral, social, intellectuel, etc… pour améliorer la société ou l’homme : Etre trop idéaliste et tourner le dos au réel » définition Larousse.fr

Oui, c’est bien moi, car je crois à des valeurs, lesquelles m’ont été inculquées par mes parents, mes enseignants, voire même certains de mes employeurs, des gens que j’ai pu admirer et que j’admire encore pour leur foi en l’humain, en l’amour et en toutes ces fameuses valeurs justement… Ces valeurs m’ont permis d’avancer sur un chemin quelque peu sinueux et que j’ai tout de même pu améliorer ou compléter au fil du temps et après chaque expérience : mes joies, mes peines, mes désillusions, des leçons…

Je suis « une idéaliste désillusionnée »…

Je regarde la plupart du temps les gens dans les yeux, c’est étrange mais ça m’aide souvent à puiser la force qui me manque ou à me convaincre parfois que je suis bien en train de comprendre les foutaises de mon interlocuteur, et le cas échéant de lui éviter de se noyer tout seul dans l’eau de ses propres yeux…

Dans ce marasme, je peux me « vanter » d’une chose, c’est de toujours faire passer mon message, toujours encourager mon prochain, dans tous les domaines, de dire ce que je pense même en courbant l’échine, c’est paradoxal, mais on peut parler en se baissant, tout comme les mots en retour peuvent être blessants…

Ah si ! Je peux me vanter d’une chose encore et c’est sans doute ce dont je suis la plus fière, JE NE DOIS RIEN A PERSONNE, ce que j’ai, même si un appartement et une voiture c’est trop peu pour certains je ne le dois qu’à la sueur de mon front et celle de mon mari. Je n’ai jamais vécu aux crochets de quiconque et cela ne devrait pas commencer aujourd’hui et même lorsque l’on m’a pris mon travail, j’ai eu doublement envie de travailler et je me suis battue pour y arriver…

Pourquoi tout ça, pourquoi maintenant ? Tout simplement car je pense que ce texte pourra servir à d’autres que moi, ne laissez jamais personne vous rabaisser, se moquer, vous dévaloriser… Ne laissez jamais la confiance s’installer si vous ne l’avez pas invitée, gardez vos distances même en ouvrant votre cœur… Arrêtez de voir le bien partout et ne voyez pas pour autant le mal surtout ! Vous serez toujours la valeur ajoutée de quelqu’un ou de quelque chose ! Vous serez toujours utile à défaut d’indispensable et il faut bien le garder en tête. Si vous sentez que le vent tourne, n’attendez pas le déluge pour partir et courrez vite vous mettre à l’abri, vous épargnerez votre santé, votre mental et vos proches qui sont les dommages collatéraux que vous pourriez négliger…

Je sais qui je suis, ce que je vaux et j’interdirai désormais à quiconque de me manquer de respect. Dans la vie, les seules personnes devant lesquelles je pourrai de nouveau courber l’échine se trouvent pour la première dans une église, et les 2 autres m’ont donné la vie.

La vie justement, on en a qu’une, après les larmes, la réflexion, après l’anéantissement, la renaissance, mais toujours en tête que notre vie, notre salut, ne dépend que du mal que l’on se donnera à chercher des solutions. La solution est en moi, la perfection n’existe pas, mais moi si !

 

 

Ps : merci d’avoir pris la peine de lire cet article jusqu’au bout…

Ps 2 : le joli cadre en introduction est dans ma chambre, je l’ai acheté le mois dernier chez Tati