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patience

Ma vie de maman

Sa main dans la mienne…

16/02/2015

Il agit sur moi comme un médicament… bon ou mauvais, ça dépend des moments…

Parfois il m’excite dans le mauvais sens du terme, parfois il me déprime, parfois il me rend euphorique et souvent il me fait pleurer… Avec lui ce sont les montagnes russes émotionnelles… Avec lui aucun jour, n’est finalement pareil !

Il ne fait rien d’autre qu’être lui… il ne fait aucun effort, il prend de la place, il veut qu’on le voit, veut qu’on l’entende… Il fait ce qu’il dit et rarement ce que je lui demande…

Avec lui je perds pied… parfois c’est bien, d’autres un peu moins…

Parfois il m’émerveille, alors je prends ces moments et les enveloppe tendrement de mes bras maladroits…

Parfois je ne le comprends pas, il me provoque me fait l’effet d’électrochocs… et me laisse sans voix…

D’autres fois au contraire, ma voix éclate, d’abord calme et douce, elle s’emporte, s’échappe de ma gorge, monte, monte et se transforme en cri… cri… cri… que je regrette aussitôt… tôt… tôt…

Son regard est comme un miroir… c’est troublant… Je me vois dedans… D’abord parce qu’il me ressemble, tant ! Ensuite parce qu’il me renvoit à chacun de mes sentiments… comment ? comment il fait ? comment il sait ? Son regard est triste quand je le suis, il est insuportable quand moi-même ne me supporte plus, il est joyeux et chante sans s’arrêter quand moi aussi j’ai envie de chanter… Comment ? Comment il fait ?

Et puis parfois, il prend les devants, il est sûr de lui, il est super puissant… Il attrappe ma main et me dis « Viens Maman ! », il m’embarque, me fait courir, me rend chèvre et j’éclate de rire…

Il me fait tout oublier… oublier que j’ai tant besoin de tout… mais qu’au final je n’ai besoin que de lui… Et je pleure… encore… je pleure des larmes débiles… des larmes de grâce car je rends grâce à Dieu de m’avoir donné cet enfant… Je dépose les armes, car grâce à lui je redeviens enfant ou plutôt j’autorise l’enfant qui est en moi à sortir, s’émerveiller d’un rien… et je sers encore plus fort sa main…

Comme si elle était tout, comme si je n’avais plus rien… plus rien d’autre que cette petite main…

sa main dans la mienne…