Le matin , comme tous les matins depuis 35 ans je me lève pas toujours du même pied, mais je me lève…
35 ans que je traine ma carapace, 35 ans que je me regarde dans la glace…
Je me revois encore petite fille modèle, toujours tirée à 4 épingles…
Je me revois adolescente en pleine crise existencielle…
Je me revois jeune adulte, catapultée dans ce monde de brutes…
Je me regarde aujourd’hui… 35 ans… presque toutes mes dents et des rêves encore plein la tête…
J’ai grandi avec l’intime conviction de réaliser certains de mes rêves… des rêves « simples » faciles à réaliser finalement…
Me marier avant 35 ans (si si…) avoir un enfant (au moins avant 35 ans ! ouf), avoir un gentil mari, un chouette appart’ et un boulot passionnant…
Ces rêves, sont devenus ma réalité…
Et pourtant je recherche toujours ce je ne sais quoi… il me manque quelque chose…
C’est comme un grain de sable dans le mécanisme de mon bonheur…
J’ai tout pour être heureuse ou presque. Je n’ai pas de carte black infinity mais un mari et un banquier suffisamment conciliants pour m’accorder certaines largesse (hihi)… De toute façon, tout le monde le sait… l’argent de fait pas le bonheur (hum hum hum)…
Je regarde certaines photos de moi et je vois TOUJOURS cette mélancolie dans le regard… Il y a quelque chose ou quelqu’un qui m’empêche de regarder plus haut, plus loin…
J’ai toujours parlé fort, toujours cherché et cultivé ce que j’appelle « ma différence »… Je me suis battue pour mes idéaux, mes origines… Je n’ai jamais craint d’être jugée, ni même d’être mise de côté…
J’aime les gens différents, j’aime être à part… mais cela a un coût… et même un goût… un goût amer parfois…
Je me regarde bien en face et malgré une certaine fierté, je ne vois que mes faiblesses, mes failles et reste perplexe… et çà rend ma vie siiiiii complexe…
Ma glace… un rituel matinal, un incontournable… Mon reflet, mais pas le reflet de mon âme… J’accroche un sourire à ma face…
Je me force à sourire, parfois j’ose même éclater de rire devant ce miroir qui me déforme…
Et puis je redeviens « lucide »… ces moments d’absence… où je perds conscience… où je quitte mon corps me font le plus grand bien…
Je ferme les yeux et je me dis « allez fonce »… je prends une grande inspiration, cette même inspiration qui est indispensable avant chaque effort…
Je fais de mes faiblesses ma force, de mes douleurs mon moteur…
Je sais que j’ai mon destin entre les mains et que du haut de mes 35 ans ma vie m’appartient…
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Un témoignage tellement bien raconté.
Au final ils nous manque à tous quelque chose, mais quoi ?
j’aime, un très joli article comme d’habitude 🙂
Comme toujours j’adore……………moi aussi j’ai une carapace…..mais c’est la vie qui me la imposée ! céline = trop timide, absente, effacée, mélancolique !Du coup je suis venue céline le clown, la formatrice, celle qu’on veut à sa table le midi pour bien rigoler……mais en réalité……sous la carapace je suis toujours la ! La céline timide qui aime les gens bien + qu’ils ne l’aiment…… En gros je te comprends +++++++ Gros becos
lol