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janvier 2019

Paroles de ChaCha

Etre hypersensible

03/01/2019

On pense souvent que les gens hypersensibles en font des tonnes, qu’ils sont même faibles parfois, parce qu’avoir les larmes qui montent vite ce n’est pas NORMAL, que se remettre en question sans arrêt ou presque ce n’est pas NORMAL, que d’analyser tout ou presque ce n’est pas NORMAL.

Croyez-moi, ce qui n’est pas NORMAL, c’est de ne pas essayer de comprendre l’autre…

C’est fatigant, souvent de se repasser dans la tête une situation pour savoir si on a bien réagi et pas « surréagi » (comprendre en faire trop ^^)… Essayer de trouver dans les mimiques de l’autre s’il n’y a pas un autre message à saisir, interpréter… Ce n’est pas non plus de la paranoïa, c’est juste qu’on a aussi envie de faire bien et qu’on ne sait pas toujours où est notre place.

Il pourrait y avoir mille explications, 1 milliard de raisons, mais pour autant que je sache il n’y a pas que des inconvénients, même si au quotidien c’est difficile à vivre.

J’ai lu quelque part qu’être hypersensible est une force, parce qu’au final montrer ses émotions c’est mieux et tant pis pour celles et ceux qui les trouvent parfois extrêmes juste parce qu’ils ne les comprennent pas.

Etre hypersensible, c’est comme avoir un sixième sens, c’est comme si on pouvait parfois toucher les choses, les émotions, les gens et deviner ce qui se passe « derrière ».

L’hypersensibilité arrange bien souvent ces mêmes personnes qui vous jugent… car les éponges que nous sommes peuvent encaisser vos malheurs, votre tristesse, vos doutes, votre colère, notre empathie exacerbée vous arrange bien souvent…

Etre hypersensible c’est pleurer en écoutant de la musique, c’est prendre à cœur un reproche, mais c’est aussi donner beaucoup, être à l’écoute jusqu’à s’oublier parfois.

Etre hypersensible, c’est tantôt exploser, tantôt imploser. C’est déborder d’amour, puis de haine voire de dédain. Etre hypersensible c’est être souvent imprévisible, faire beaucoup de bruit, puis se murer dans le silence total.

Etre hypersensible c’est être partout à la fois, occuper l’espace, trop d’espace pour certains et se faire toute petite l’instant d’après.

Etre hypersensible, c’est aimer, aimer, aimer jusqu’à en être dégouté parfois.

Etre hypersensible c’est vouloir tout tout de suite et tout faire pour y arriver, parce qu’il le faut et que rien ne nous arrête. Etre hypersensible c’est aussi renoncer avant même d’avoir commencé parce qu’on est sûre de ne pas y arriver.

Etre hypersensible ce n’est pas un manque de constance, ce n’est pas être brouillon, c’est juste qu’il nous manque parfois ce fil invisible qui donne du sens à ce que l’on fait et qui nous indique la bonne direction.

Etre hypersensible vient peut-être de notre éducation, d’un manque, d’une étape qu’on a oublié de franchir ou de la main qu’on a oublié de nous tendre.

Etre hypersensible c’est partager, transmettre, aimer plus fort encore.

Etre hypersensible c’est se mettre plus facilement à la place de l’autre et chercher pour lui, sans qu’il ne vous l’ai demandé une solution, une alternative.

Etre hypersensible c’est être une éponge à sentiments, mais en aucun cas une serpillère…

Natacha Ds – 3 janvier 2019

Paroles de ChaCha

Sur mon oreiller

02/01/2019

Quand vient l’heure du coucher, sitôt ma tête posée sur l’oreiller me viennent 1000 pensées.

Il n’est jamais très tard, mais bien souvent trop tard pour revenir en arrière et refaire ce qui ne peut être défait, encore moins lorsque le mal est fait.

Ma tête me lance mille et un mots, comme mille et un défis, maline comme elle est, elle ne sait que trop bien que dans cette position il n’y a qu’elle qui puisse me mettre la pression.

Mes muscles se tendent, mes poils se hérissent, mes yeux se plissent en revoyant les images sans le son de toutes ces choses qui m’habitent.

J’assiste parfois impuissante, je subis les larmes qui coulent sur mon visage, la rage, les regrets, la peine… J’ai tellement de regrets, tellement d’amertume, tellement de choses enfouies que seule dans la nuit je peux voir et revoir malgré moi, malgré tout.

Je suffoque, parfois je prie pour ne pas être moi, pas celle qui la nuit regrette, jure et accuse, celle qui trop sensible encaisse et se tait.

Je ne suis pas une victime et si ma voix porte, elle n’arrive pas toujours à atteindre ces personnes néfastes, ces parasites qui me font perdre un temps infini à chercher à les comprendre, à les tolérer, voire à les excuser.

Quand ma tête se pose sur l’oreiller, je suis rarement sereine, rarement satisfaite après une journée, à chercher le mieux ou le moins pire…

Quand ma tête se pose sur l’oreiller, j’aimerai pouvoir fermer les yeux et fermer le rideau de ce fardeau que je traîne de cette vie qui est la mienne…

Natacha DS