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fille à papa

Paroles de ChaCha

C’est pas possible

02/09/2024

J’étais pleine d’intentions, bonnes ou mauvaises elles étaient là et, comme souvent quand je pense trop ou que je vois trop grand, c’est retombé comme un soufflé…

En ignorant, la mort de mon père, j’ignore mon chagrin, je ferme la porte aux émotions et je n’ai pas besoin de remplir ce vide immense et plus que tout je ne me sens pas coupable.

Lorsque j’écris ces lignes, je ne sais ni par ou commencer, ni si pleurer ou crier, voire tout envoyer valser.

Bien sûr j’ai envie d’écrire, je pense même que j’en ai besoin mais par où commencer, quoi dire, quoi faire…

J’appuie sur les touches et j’appuie un peu plus fort sur ce qui se passe, sur ce qui me dépasse.

J’ai envie de pleurer, j’ai envie de l’entendre, j’ai les yeux embués et je renifle bien trop fort.

Je suis pathétique, sûrement mais si vous saviez comme j’ai mal, comme je m’en veux comme si c’était ma faute, alors même que je n’y suis pour rien. Alors comment me défaire de ce sentiment qui me hante ?

J’aimais mon père comme on aime un ami qu’on voit peu, mais sur qui on pourra toujours compter.

J’aimais mon père parce qu’il était mon père et que j’étais sa fille point.

J’aimais mon père et je voulais qu’il soit fier et même ça je n’en suis pas certaine.

Au lieu de penser à toutes ces choses que l’on a pu faire, je ne peux m’empêcher de penser à tout ce qu’on a pas fait, à tout ce qu’on ne s’est pas dit, c’est infernal.

J’attends un signe qui ne vient pas, alors que j’ai l’impression d’en voir partout : un oiseau, un papillon, une golf grise… Le soir je parle à ma veilleuse et lui supplie de m’envoyer un signe mais rien… ou alors elle vacille un peu, ou c’est peut-être moi qui bouge et je crois qu’elle tremble… Bref, c’est tout sauf cohérent.

J’essaie de faire bonne figure, mais la plupart du temps je n’arrive pas à me concentrer, c’est dur à admettre, encore plus à comprendre, c’est fou comme ça peut prendre de la place.

Sauf quand je lis… alors j’essaie de lire beaucoup, ça m’occupe l’esprit et les mains… et puis je pense à autre chose… ça me canalise mais ça ne fait que déplacer le problème ou reculer l’échéance, je sais bien…

Je ressens une telle tristesse, une telle détresse et une telle haine que je ne sais plus quoi en faire.

La vie reprend peu à peu, la rentrée est là, les enfants sont en pleine forme et moi qui « adore » la rentrée et ses résolutions, ses nouveaux départs, elle m’angoisse plus que tout, je vivote.

Je donne le change, je vais au travail, les enfants ont tout ce qu’il faut et je suis encore plus proche de mon mari, mais je trimbale ce vide immense qui tantôt m’avale et m’enterre et tantôt me propulse et m’éjecte de mon propre corps.

Je pense à mon père et à tout ce que je ne lui ai pas dit, à tout ce que LUI m’a dit et qui tourne dans ma tête encore et encore…

Je revois parfois les images, même si je ne sais pas si j’en parlerai un jour, et je me sens tellement impuissante, coupable, triste…

Je voudrais un signe de mon papa, savoir qu’il va bien où qu’il soit et à la fois je me dis qu’il a besoin d’être tranquille alors peut-être qu’il prend son temps… et qu’un jour il viendra me rendre visite…

Je ramène tout à moi, parce que je mesure mon chagrin ; je ne peux pas mesurer celui des autres et puis sur ce coup là, permettez-moi d’être égoïste…

Je ne saurai jamais si mon père savait combien je l’aime, combien je suis désolée si je n’ai pas été à la hauteur et combien je voudrais de toutes mes tripes qu’il soit là.

Paroles de ChaCha

Si on m’avait dit…

26/08/2024

C’est ici et maintenant que je reviens car à défaut de pouvoir hurler ma peine je vais tâcher de la coucher sur le papier ou plutôt taper de manière effrénée sur mon clavier, voyons un peu si cela m’apaisera…

Il est un compte à rebours qui n’est plus, il est un coeur qui ne bat plus et il est une fille qui va devoir vivre avec le souvenir de son père et promener sa peine à bouts de bras, au creux des lèvres et au bord des larmes.

Si j’ai longtemps partagé par ici mes joies et mes découvertes, il est question de partager aujourd’hui tantôt mon désarroi, tantôt mes souvenirs et j’espère panser ma blessure, combler mon manque et tristement dévoiler tellement de regrets…

J’ai perdu un repère, j’ai perdu un bout de moi et lorsque je l’écris j’ai tellement mal… j’ai perdu mon père…

Ce que j'aime, Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

poivre et sel

15/10/2014

Il a une démarche plutôt assurée mais ne fait pas pour autant beaucoup de bruit…

Parfois même on oublierait qu’il est là, il suffit qu’il soit absorbé par les infos, ou une telenovela…

Quoique, je dis ça mais il réécrirait 100 fois les scénarios et parfois même pourrait jouer le rôle principal…

Et le foot ? on en parle ? Non il vaut mieux passer cette passion qui l’anime et qui ne cesse de croître !

Il n’est ni trop grand, ni trop petit, ni trop mince, ni trop gros… il est fort… oui c’est le plus fort ce Monsieur là…

Il ne m’a jamais beaucoup parlé, je l’ai craint pendant trop d’années et j’avais du mal à l’approcher…

Il n’était pourtant jamais bien loin mais la distance, cette distance là, était un mélange de respect, de peur et surtout de pudeur…

C’était mon héro, mais moi seul le savait… J’aurai tout donné pour qu’il me regarde, me félicite ou m’aime tout simplement.

J’ai grandi avec tout un mélange de sentiments, partagée entre la colère, l’amour fou, l’amour inconditionnel, la peur et la dévotion…

J’ai écouté les musiques qu’il écoutait, j’ai adoré les histoires qu’il racontait, je me suis privé aussi, de lui crier mon amour en pleine figure !

J’ai fait pendant très longtemps dans l’ombre des choses pour qu’il m’aime, me regarde, m’admire, mais sans jamais qu’il ne le fasse… ou du moins pas comme je l’envisageais…

Il y a un mot terrible, plusieurs même pour les êtres de sa génération : « câlins », « amour », « tendresse », « démonstration », « affection » et j’en passe…

Et moi je mourais d’amour… je mourais d’amour pour celui pour qui j’aurai fait n’importe quoi.

Et puis je me suis fait une raison, j’ai grandi avec ma carapace, mes éclats de voix, mon tempérament de feu, mes gestes larges…

J’ai grandi aussi avec tout plein de doutes, de remises en questions permanentes, un besoin de savoir pour qui pour quoi j’avançais pas à pas dans la vie, si je n’avais jamais d’écho à toutes mes actions…

J’ai grandi aussi dans la dureté, parfois même l’indifférence mais jamais dans la violence, enfin si dans ma tête c’était un vrai ras de marée, combien de fois j’ai étouffé mes cris dans l’oreiller, parce que j’étais transparente… parce que je me sentais vide et que ma vie me semblait vide de sens…

Depuis toujours je donne, je suis comme ça : je donne de ma personne, de mon temps, de mon attention, de ma tendresse et malheureusement depuis autant de temps j’en attends au moins des bribes en retour…

De temps en temps, j’entendais quelques bribes de conversations auxquelles je n’étais pas conviée ou je croyais entendre du bien et puis les fois trop nombreuses ou c’était plutôt du mal… Il faut dire qu’il mettait la barre TRES haut…

putaindebordeldechiottes

J’avais souvent envie qu’il se taise, j’avais envie de partir sans jamais vraiment oser… j’étais docile et presqu’une fille modèle…

Poivre et Sel…

Je ne les ai pas vus venir…

Poivre et Sel…

Ils ont commencé à recouvrir ses tempes…

Poivre et Sel…

A entourer son visage plein de bonhomie…

Poivre et Sel…

Et mon regard sur lui a changé…

Poivre et Sel…

J’ai commencé à lui trouver des excuses… à essayer de comprendre…

Poivre et Sel…

J’ai mis fin à cette dépendance…

Poivre et Sel…

Le respect était revenu au premier plan… mêlé d’une infinie tendresse…

Poivre et Sel…

Une envie irrepressible de lui dire que je l’aime…

Poivre et Sel…

Parce que c’est la marque de ceux qui ont vieilli…

Poivre et Sel…

Et qu’ainsi va la vie…

Poivre et Sel…

Parfois aujourd’hui je m’y blottis…

Poivre et Sel…

Et je sais désormais qui je suis…

Poivre et Sel…

Et le sel de mes larmes est devenu moins amer…

Poivre et Sel…

Parce que je n’aurai jamais les mots justes…

Poivre et Sel…

Parce qu’il a été et sera jusqu’à la mort le Sel de ma vie…