Tout d’abord MERCI ! Merci à toi qui lis ces lignes, toi qui est là peut être par hasard et merci si tu arrives à lire ce texte jusqu’à la dernière ligne…
Je me pose une foultitude de questions, en permanence, pour tout, c’est comme ça… C’est difficile à vivre, difficile à supporter et parfois à endurer pour mes proches… Ces dernières semaines ont été très trop intenses… et mon cerveau guidé par mon cœur m’a fait morfler… ou pas…
Lorsque j’ai mis au jour les préparatifs de mon mariage, lorsque j’ai eu le courage d’enfin créer un blog qui serait mon reflet, je n’en mesurais pas les conséquences, pour moi-même, mon mari, mes proches ou encore pour les personnes qui me « suivent/aient) »…
Je n’aurai jamais pensé que ce « petit » blog me ferait autant de bien que de mal… J’ai fait des choix, assumés, pour ne pas en faire un simple blog mariage, puisque très vite, j’ai partagé avec toi, chère lectrice, cher lecteur, mon amour de l’écriture…
Oui mais voilà, j’écris comme je vis, j’écris ce que je vis et j’écris comme je ressens… J’ai, depuis les débuts timides du blog « conquis » un lectorat, perdu au passage quelques lecteurs et surtout j’ai eu le courage de mes opinions ce qui va de pair avec les 2 catégories de personnes que je viens d’évoquer…
J’ai cru ou voulu croire que le statut de future mariée, dans le jargon « bride to be », accessoirement blogueuse me conférait une position, un statut dans la blogosphère et que je devais être considérée, admirée et reconnue. Ce qui m’a fait penser ou entretenir cela, ce sont les quelques événements magiques auxquels j’ai été conviée, les personnes fantastiques que j’ai eu la chance de rencontrer et qui pour moi étaient à défaut d’idoles, des icônes que je portais aux nues… Et puis c’était sans compter mon manque de confiance en moi…
J’avais envie mais surtout besoin d’une reconnaissance de ce que je pensais être mes « pairs » et scrutait maladivement un « j’aime/like » sous une photo Facebook, je guettais une approbation, un commentaire, bref j’étais en quête de quelque chose qui n’est jamais ou presque, arrivé…
Jusqu’au jour où, toi chère lectrice, tu as commencé à m’écrire sur Facebook : à me confier ton désir d’enfant, ta douleur à l’idée de ne jamais enfanter ou de ne plus pouvoir le faire pour toi, mon autre lectrice… Il y a aussi toutes ces futures mariées qui, découvrant les images de mon mariage que je ne partage quasiment que sur Facebook, m’ont contactées pour me féliciter, pour avoir des idées, être rassurées, voire même que je m’occupe de leur déco ! Il y a aussi ces lectrices qui tout simplement prennent de mes nouvelles, cette lectrice qui m’envoie des fleurs et celles qui m’envoient des cadeaux, ou encore la fierté de ma maman quand elle découvre certains articles et me dit après chacun « tu sais je l’ai lu hein ! »… Ma meilleure amie adorée que j’ai négligée et le temps que j’ai perdu… Vous qui êtes des personnes si « normales » qui n’avez rien à vendre, rien à perdre et desquelles je me suis à la fois éloignée et rapprochée…
Paradoxe paradoxal…
Et puis il y a eu cet autre déclic, Mini Moi qui chaque fois que je franchissais la porte de la maison me disait « tu vas encore travailler maman »… Et mon mari, qui en silence assurait/assumait tout… mes absences physiques et spirituelles… Mon temps passé sans compter au bureau suivi d’un renfermement sur moi-même comme pour dire « laisse moi dans ma bulle »…
Tout s’est mélangé dans mon cerveau et j’ai eu un déclic il y a quelques jours… Il était là, présent depuis près de 3 ans ce mal qui me ronge, ce mal qui m’abîme, ce qui m’a détruit moi qui suis déjà plus que torturée…
Cette peur qui m’habite, ce mal être, cette peur du rejet… elle m’a éclaté à la figure et même s’il m’en coûte aujourd’hui, il me faut l’exprimer, non pour me justifier, mais juste pour l’exorciser… je ne le souhaite à personne… JE ME SUIS FAIT VIRER !
Oui, virée, dégagée, congédiée, remerciée et le plus dur à encaisser c’est d’avoir fait face à un parfait inconnu qui m’a tutoyée de surcroît au lendemain de mon retour de congé maternité et m’a dit ceci : « tu te doutes bien qu’on va pas te garder »… ces mots résonnent dans ma tête, dans mon cœur aujourd’hui encore et en écrivant ces lignes je prends cette même gifle reçue il y a presque 3 ans à la Porte de Versailles, Hall 7 à 11h15… Après près de 4 ans de bons et loyaux services… et mon bébé chez la nounou… non mais il se fout de ma gueule ce con ou bien ?
Putaindebordeldechiottes ! Moi virée, comme ça, sans entretien, sans rien ? Pourquoi ? Pour qui ? Quand ? Où ? Combien ?
J’ai perdu le peu de moyens qu’il me restait et que la vie m’avait péniblement permis de rassembler durant près de 30 ans, j’étais anéantie…
Bref, je ne m’étalerais pas sur le sujet, mais j’avais besoin de comprendre pourquoi ces derniers mois, ces dernières semaines j’avais TELLEMENT besoin qu’on me reconnaisse au boulot, sur la toile, sur le blog… Etre reconnue en dehors de mon foyer, être reconnue par des inconnu(e)s…
C’en est trop pour ma petite personne, j’ai donc revu mes priorités, même si cette expression « craint grave » et ne veut, finalement pas dire grand chose…
Je suis en plein apprentissage… Je recommence ce travail de fond commencé il y a quelques années, à la différence qu’à présent j’ai à mes côtés 2 essentiels : Monsieur Doux, mon mari (mais si, tu sais bien Monsieur Doux !) et Mini Moi, la chair de ma chair… Cela peut sembler surfait ou hypocrite, mais finalement tellement vrai dans tous les sens du terme…
Alors oui, lorsque je poste une photo sur Facebook ou Instagram, c’est forcément pour partager quelque chose mais la différence aujourd’hui, c’est que je n’attends rien, si ce n’est de vous faire rêver ou partager un peu de mon bonheur… Tout comme lorsque j’écris par ici, j’écris beaucoup pour moi et un peu pour vous, peut être pour dire tout haut ce que vous pensez tout bas, sans prétention aucune…
Je n’ai pas de talent particulier, ni même un don, je ne suis pas, ni ne cherche plus à être populaire…
J’ai juste la « particulière particularité » d’écrire comme je respire…
Merci…
avec mon idole… Katherine Pancol…