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Paroles de ChaCha

Football

28/05/2018

Cela fait très longtemps que j’ai envie d’aborder le sujet, sans trop savoir finalement par où commencer…

Non je ne suis pas née avec un ballon dans les pieds, je ne sais pas y jouer, je n’en ai pas envie et il y a même quelques règles que je ne maîtrise pas comme le hors-jeu par exemple.

Toutefois le football est là, bien là dans ma vie, depuis tout ce temps et aujourd’hui encore…

Petite, mon père nous imposait les matches à la télévision, ado mon frère nous imposait ses matches au stade le week-end, le mercredi ma mère m’imposait ses entraînements pour que je le récupère…

En semaine, le week-end : championnat, coupe, national, européen, mondial… France, Portugal ou Espagne, du foot à toutes les sauces, tout le temps… Monaco, Marseille, le Psg, Porto, Barcelone, le Real Madrid, voire même le championnat anglais, tant qu’il y avait un « grand » joueur ou un « grand » entraîneur portugais il fallait s’y intéresser…

J’ai DéTESTé le foot TOUTE ma vie, je l’ai haï pour la distance qu’il mettait entre mon père et moi, pour le silence qu’il imposait chez nous, pour la place qu’il prenait dans nos vies, pour la passivité qu’il engendrait, pour la mauvaise humeur et le stress qu’il générait, pour le bonheur furtif qu’il provoquait, pour les cris de liesse ou de douleur qu’il occasionnait, les larmes qui coulaient. J’ai détesté l’alcool qui l’accompagnait : les bières qui se suivent qui n’étanchent rien et qui se succèdent machinalement. A la télé ou à la radio, d’ailleurs mon père prenait avec lui un petit poste radio même lorsqu’il était invité pour pouvoir écouter le match de son équipe préférée, ça ne choquait personne et j’avoue qu’aujourd’hui ça me fait sourire.

J’ai maudit ce sport, les supporters, les torses nus, les slogans scandés , les insultes gratuites, les projectiles, les blessures, les simulations, les débordements, les salaires exorbitants, les règles stupides : courir après un ballon et le faire rentrer dans des filets…

Et puis un jour je suis rentrée dans un stade… J’ai senti les vibrations dans les tribunes, j’ai regardé mon père…

Les années ont passé, les matches se sont succédés, les affiches, les équipes, des stars sont nées, heureusement l’une d’entre elles est portugaise, Dieu existe !

On dit parfois que chez les portugais le football est comme une religion, je confirme, ç’en était une chez nous, car on pouvait rater la messe le dimanche, mais on ne ratait pas un match !

J’ai grandi, j’ai eu des petits copains, je prenais soin de ne pas croiser sur ma route des portugais, pour m’éviter la passion dévorante et envahissante de ce sport ennemi, c’était presque un critère : « tu aimes le foot ? tu y joues ? OK ! NEXT ! » Bon j’exagère un peu, mais j’avoue que ça pesait un peu dans la balance… Malheureusement chaque fois je suis tombée sur des férus de ce sport de brutes !

Et puis j’ai rencontré Monsieur Doux… Il m’a récupéré un jour au métro avec un maillot de foot de l’équipe du Portugal et là je lui ai gentiment dit que moi vivante il était OUT OF QUESTION qu’il porte ce genre de truc en ma présence… Ce truc me piquait les yeux, rouge de surcroît, j’en saignais presque ! Je me suis dit que c’était mignon sur des enfants pendant les entraînements, mais que les adultes avaient autre chose à faire que de vivre un rêve par procuration en portant un maillot… (Depuis, je vous rassure, je suis devenue tolérante…)

Et puis Monsieur Doux, ADORE le foot… et puis Monsieur Doux a un cousin qui est joueur de foot professionnel…

Et puis…

Et puis j’ai travaillé pour une radio qui retransmettait les matches que mon père écoutait sur son petit poste radio chez les gens…

Et puis cette radio m’a proposé de travailler pour…

UNE EQUIPE DE FOOT en Ligue 2 !

MoI, NaTaChA, j’allais m’occuper de trouver des sponsors, assister aux matches un vendredi sur 2 à domicile, m’intéresser aux résultats du championnat de France, de la Coupe de France,

boire-manger-respirer-subir du foot au quotidien nuitetjourjusqu’àcequemorts’ensuive… 

M’intéresser aux tribunes, aux supporters, aux joueurs, aux barrières, à la sécurité, aux écrans géants, aux animations en bord de terrain, aux pubs, aux panneaux, aux cocktails, aux invitations, à qui est qui, distribuer des bracelets VIP, des moins VIP…

J’étais punie de toutes ces années à cracher sur ce qui faisait le bonheur de tellement de personnes, à dénigrer un peu aussi ce qui faisait partie de mon éducation (hum hum). J’ai détesté des soirs de matches tout comme j’en ai adoré…

Je ne savais pas que j’allais trembler, crier, soupirer, transpirer (aussi), courir, rire, pleurer, pester et vivre des choses extraordinaires…

A petite échelle et en un temps record, j’ai assisté à des séminaires à la LFP avec les responsables marketing des plus grandes équipes françaises, un autre séminaire au Parc des princes, rencontré des gens à la FFF, j’ai échangé avec des passionnés et j’ai compris l’envers du décor : la stratégie, les enjeux, l’argent, la politique, ce qui ternit un peu « la magie » du spectacle…

J’ai assisté à des matches contrainte et forcée, je n’ai pas vu du foot à très haut niveau et le stade était souvent vide malheureusement, mais j’ai écouté et j’ai regardé…

J’ai vu des gens venir en famille, j’ai vu des gens acheter des maillots (merci d’ailleurs ! lol) et les porter fièrement…

J’ai une très bonne amie fan de la première heure du PSG, nous sommes d’ailleurs allées voir un match en loges au Parc des Princes, c’était une super expérience même si elle ne m’a pas transmis son addiction lol <3

Je me suis un peu réconciliée avec le football…

Et puis j’ai vraiment ouvert les yeux sur mon père… Mon père n’est pas un vulgaire supporter, mon père est un historien, un collectionneur, un conteur (pas un compteur ! quoi que il compte aussi les points !)

Mon papa peut vous faire aimer son équipe ou du moins vous donner l’envie de vous y intéresser… Il commencera par vous raconter l’histoire de la ville, les premières foulées sur le terrain, les premiers entraineurs, les premiers joueurs et ceux qui ont fait l’histoire du club… Mon papa vous dira que tous les grands joueurs portugais ou presque sont passés par son équipe. Mon papa a du respect pour le maillot, pour ses couleurs… Il découpe des articles dans les journaux, il les encadre parfois, il ne rate aucun match et mesure parfois les risques et renonce parfois à aller au stade privilégiant le confort de son canapé mais fidèle devant sa télé. Mon papa me donne parfois mal à la tête mais il est là, il aime ça, il aime le foot, il aime retrouver ses copains, il a son nom gravé sur son siège, son téléphone sonne à quelques heures du match pour s’assurer qu’on l’y verra bien. Mon père s’inquiète quand un de ses copains manque à l’appel… Mon père rentre sagement après chaque rencontre… Mon père a pris un abonnement pour chacun de mes enfants et comme un enfant mon père guette chaque nouveauté à la boutique…

Respect pour RIO AVE FC

Le foot me soule mais le foot est là… pour mon papa et pour Monsieur Doux et soit je le subi soit je l’accepte… Je ne parle même pas de la coupe d’Europe que le Portugal a gagnée, j’en entends encore parlé aujourd’hui et j’avoue aussi avoir été transportée… Voir une nation entière portée par cette victoire… S’approprier une joie indescriptible dans la totalité du pays et en dehors de ses frontières…

Monsieur Doux ne rate pas un match de son cousin et je tends l’oreille pour me tenir au courant des scores ou du classement, la quiétude de notre foyer en dépend ^^.

Hier, nous fêtions avec ma belle famille les 7 ans de mon grand, mais à 18h nous savions que la journée allait prendre un grand tournant… Le cousin prodigue, le fils, le frère, le beau frère, le neveu (ses parents et ses sœurs étaient chez nous) jouait pour la montée de son équipe en Ligue 2…  Je peux vous dire qu’il y avait de tout chez moi : un ascenseur émotionnel, du calme, de l’exaltation, du stress, des gros mots, des grands gestes et BEAUCOUP d’amour…

L’équipe a confirmé sa montée, les respirations se sont régulées après avoir poussé des cris de joie et de soulagement… Qu’on le veuille ou non tout le monde a été porté par ce match… Je ne vais pas mentir, je ne suis pas accro, je me suis assise quelques instants et j’ai partagé ce moment avec eux, mais ce que je retiens c’est cette image de ma belle famille tenue en haleine, aimante et bienveillante et même si c’est devant un match de foot, je me dis que pour beaucoup, heureusement que ce sport existe, s’il déchaine encore les passions, s’il permet de rêver et surtout de s’unir et de se retrouver <3

Bravo le GF 38 !

Et vous ? A quelques semaines du Mondial… Foot ou pas foot ?

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

NataCha

 

 

 

grossesse, Mes prestas choux, Paroles de ChaCha

Une parenthèse au Portugal, juste lui et moi… #séance photo

28/10/2016

Je ne l’ai pas fait pour Mini Moi et j’ai regretté… C’est vrai que Monsieur Doux n’est pas du genre à s’exposer ni à vouloir en faire des tonnes… Il trouve que la pudeur c’est mille fois mieux et avait fini par me convaincre ou pas de ne pas faire de séance photo « gros bidon » il y a un peu plus de 5 ans…

On en a plus vraiment reparlé, mais il savait que j’avais pris goût aux séances photos depuis notre mariage, les séances avant, pendant et après et plus récemment depuis que je me suis fait retirer mon appareil dentaire… J’en avais envie, j’en avais besoin…

Je n’ai pas fait de suivi de l’évolution de mon ventre pour cette grossesse contrairement à la première, pendant laquelle, chaque mois j’immortalisais avec un « self’bidou »… Parce qu’on le veuille ou non, même si j’aimerai mes fils de la même manière, cette grossesse est très particulière…

J’ai choisi le Portugal, pendant mes vacances l’été dernier, un peu plus de 6 mois de grossesse, un gros bidon, une mine plutôt épanouie, j’étais au top… Et puis le Portugal pour moi, ça veut dire beaucoup…

J’ai découvert le travail de Meraki Studio alias Daniela Rodrigues grâce à Instagram et aux partages de CristinaAqueduto Eventos qui a organisé notre mariage il y a 3 ans. J’ai de suite été séduite par ses prises de vue, son travail, la sensibilité qui s’en dégageait… et puis pour que Cristina et Daniela collaborent c’est qu’il y avait quelque chose de magique…

Alors un peu avant le départ, je l’ai contactée et rendez-vous était pris pour la mi-août ;-)… C’est finalement la veille de mon retour en France, fin août que nous avons réussi toutes les 2 à trouver un créneau, une petite demi-heure, juste au coucher du soleil…

Evidemment c’était beaucoup trop court, je n’ai pas pu changer de tenue comme prévu initialement, mais le soleil était pressé ce soir là et moi pas très en avance…

Je vous laisse découvrir ces images qui, les unes comme les autres remplissent mon cœur d’un bonheur indescriptible.

Je remercie INFINIMENT Daniela pour sa gentillesse et son professionnalisme. J’ai déjà prévu de lui présenter si Dieu le veut notre famille au complet l’été prochain 🙂

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Ligne-pointi

Le choix a été difficile mais ce sont parmi mes préférées…

C’est un magnifique souvenir… Naturel au possible… Parce que rien n’est surfait… J’ai cette robe depuis une éternité, c’est une Mina Uk (une marque que j’adore !!), les petits chaussons de bébé ont été acheté quelques jours avant à une foire d’artisanat portugais… Pas de maquilleuse, à part moi et mes cernes, pas de coiffeuse, à part moi et mon sèche-cheveux, mais beaucoup d’amour et de spontanéité… <3

Ligne-pointi

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

 

Paroles de ChaCha

lettre à mon Portugal

11/07/2016

 

De toi, j’ai hérité mon nom de famille, j’ai même reçu une particule dès la naissance.

De toi, j’ai reçu l’éducation et les cours de portugais dès le CP et jusqu’au lycée, en plus de mes heures de classe.

De toi, j’ai appris la religion, le catéchisme dans ta langue et les heures de messes en tant qu’enfant de chœur ; j’ai chanté les louanges à Dieu dans ta langue.

Autour de toi, mes parents : père portugais et mère espagnole ont bâti mon éducation et forgé mon caractère.

Chez toi, mes parents ont construit leur maison et c’est chez toi que je garde mes plus beaux souvenirs…

Sous ton regard bienveillant, j’ai vécu mes premiers amours et mes premiers chagrins…

Dans tes bras, je me suis réfugiée tant de fois, quand le quotidien ici me semblait trop banal ou trop  dur…

C’est à toi, que je pensais chaque fois que les vacances approchaient, car chez toi tout était permis ou presque.

C’est pour toi, que mes parents se sont battus et sacrifiés tant de fois pour avoir ce qu’ils ont aujourd’hui, peu pour certains, mais tellement pour nous…

C’est dans ton église que j’ai prêté serment et que j’ai dit Oui à l’homme de ma vie, au père de mon enfant.

C’est un nouveau nom de famille que je porte aujourd’hui qui me rappelle lui aussi tous les jours d’où je viens en partie.

C’est le rouge de ton drapeau qui coule dans mes veines et qui me donne cette force de vaincre, cette force de lutter contre les préjugés et les idées reçues…

Cher Portugal, 11 millions de personnes ont vibré pour toi à l’unisson… pour du sport, certes, mais quelle belle communion !

Alors mon Cher Portugal, mon si petit pays, mais qui nous donne un cœur si grand, je tenais à te dire Merci.

Merci, pour ces heures où le cœur de millions de personnes a vibré, comme le mien ou plus.

Merci, d’avoir permis de nous réunir, d’avoir crié, d’avoir ri, d’avoir pleuré aussi…

Et tant pis, s’il faut se justifier, encore et toujours et tant pis si beaucoup se servent d’un match pour déverser leur colère et leur frustration : mon cœur s’est emballé… tu as fait rêvé mon homme, mon fils…

Et oui tant pis, s’il a fallu du football pour nous sentir un peu plus vivants, un peu plus portugais…

Merci, Obrigada sempre… Somos Portugal !

 

 

Ce que j'aime, Mes prestas choux, Paroles de ChaCha

le meilleur de moi… { séance photo perso par BabouchkAtelier }

09/09/2015

C’était en avril dernier, le soleil s’était enfin décidé à pointer son nez…

C’était aussi le moment pour moi, le moment de laisser derrière moi, pendant au moins quelques heures tout ce poids, toute cette rancoeur, tous mes complexes, tous ces tourments qui me hantaient depuis longtemps. Il était venu le temps de me laisser aller avec des amies, avant d’être de vraies professionnelles, me laisser aller pour une séance photo et redevenir pour quelques minutes, quelques heures cette fille insouciante que j’ai su être autrefois… Lire la suite

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

étrangement étrangère…

07/03/2015

Cela fait une éternité que je veux en parler, sans jamais vraiment avoir trouvé les mots et plus encore, sans jamais savoir d’où les écrire…

Je suis issue d’une jolie histoire dont le point de départ est Paris… La France donc… Pourtant cette belle histoire qui dure depuis plus de 36 ans n’était pas une évidence et même si la Péninsule Ibérique n’est pas un continent, les kilomètres qui séparent ces 2 pays pourraient en dissuader plus d’un. A l’époque d’ailleurs les espagnols et les portugais étaient des ennnemis jurés et, aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui trouvent tous les défauts de la terre à leur « voisin »…

Elle est espagnole, il est portugais… Elle c’est ma Maman, Lui, mon Papa… Ils ont suivi leurs parents venus chercher une vie meilleure pour leurs familles respectives, venus chercher un travail avec toujours en tête de revenir à leurs racines bien encrées voire trop… Mes grands-parents ont toujours été honnêtes envers eux d’abord et envers leur terre d’accueil, je me souviens de discussions animées au cours desquelles ils me racontaient combien ils ont travaillé pour pouvoir s’offrir et offrir à leur progéniture un confort de vie, sans oublier une jolie maison dans laquelle ils disaient vouloir vivre leurs vieux jours…

Je suis née en 1978, je suis l’ainée, mon frère est arrivé 3 ans et demi plus tard… Paris a tellement inspirée mes parents que c’est la ville qu’ils ont choisi pour s’unir… et c’est là que j’ai vu le jour…

C’est de cela dont j’ai envie de parler aujourd’hui… de mes origines… Je suis née en France, d’une mère espagnole et d’un père portugais… Je ne l’ai pas fait exprès…

J’ai grandi dans ce mélange pas si lointain géographiquement, d’autant que mes parents se sont décidément bien trouvés car ils étaient presque voisins… Elle née en Galice, lui du Nord du Portugal non loin de Guimarães, je dis merci au nouveau réseau d’autoroutes au passage… J’ai grandi avec des vacances en Péninsule Ibérique, c’est chic 🙂

Mais j’ai surtout grandi en ne sachant pas d’où je venais vraiment, du moins dans le regard et le propos des gens… car à partir du moment où vos parents ne sont pas français « mais » que vous vivez en France et que vous y êtes née, il n’y a rien à faire, vous n’êtes pas française pour le commun des mortels… ou plutôt ceux qui étaients mes copains d’école, de collège, de lycée, voire de fac et encore aujourd’hui…

Alors je vous pose la question, je suis quoi ? Est ce que c’est le safran de la paella qui doit colorer ma couleur de peau ? Est ce la morue qui doit donner une odeur à mes vêtements ? (vieux clichés… désolée)

Etrangement j’ai toujours été et reste une étrangère partout où je me rends… En France, je suis portugaise, allez savoir pourquoi mes camarades avaient trouvé ce raccourci… Au Portugal, je suis Française… peut être que ça me rendait plus sexy ou exotique à l’adolescence… En Espagne, j’étais la fille du portugais… dans un petit village, ce raccourci permettait de situer et du coup pouvoir en une phrase faire ou trouver ton pedigree…

Cela peut vous paraître absurde mais pendant très longtemps j’ai souffert de cela… de ne pas savoir d’où je venais… de savoir quelle était ma vraie identité, d’autant que comme je l’ai déjà raconté, le Portugal a toujours étouffé l’Espagne : vacances plus longues au Portugal qu’en Espagne… école et catéchisme portugais (pourquoi ????) bref, les hormones n’aidant pas j’ai longtemps cherché qui j’étais et pourquoi les gens avaient besoin à ce point de vous mettre dans une case, de vous cataloguer…

Et puis j’ai grandi et j’ai mûri (oui oui ;-)) et puis j’ai décidé de faire de cette « petite » mixité une force, j’ai commencé par dire que j’étais Ibérique lorsque l’on me demandait quelles étaient mes origines… et comme beaucoup ont séchés les cours de géographie plus jeunes, j’ai pu lire dans pas mal d’yeux, qu’ils ne voyaient absolument pas de quoi je parlais… L’avantage c’est que s’en suivaient des explications qui me rendaient unique, ou du moins l’impression et d’attirer l’attention pendant 5 longueeees minutes… hihihi

Aujourd’hui je suis citoyenne du monde et même si ça fait un peu cliché, je trouve ça très chic et du coup si les gens s’intéressent vraiment à toi, alors tu peux raconter un peu d’où tu viens, sans qu’ils ne buttent sur le mot « Ibérique », voire pire… »Péninsule » mouhahaha…

Aujourd’hui surtout, j’écris sur le sol portugais… J’ai atterri hier soir et je me suis réveillée ce matin sous le soleil… cela m’a inspirée… Je me suis réveillée dans cette maison que mes parents ont fait construire à la sueur de leurs fronts après avoir travaillé plus de 30 ans en France, il y a donc beaucoup de France dans ses murs, beaucoup d’Espagne aussi et forcément beaucoup de Portugal, mais surtout, il y a dans chacune de ses pièces beaucoup d’amour… Car l’amour dans lequel j’ai grandi, le respect et la dignité n’ont jamais eu de frontières… et que l’on aime en Espagnol, en Portugais ou en Français, l’amour reste le plus beau des mélanges…

Etrangement ce matin, sur les terres de mon père, je ne me sens pas étrangement étrangère…

Ce que j'aime, Mes prestas choux, Paroles de ChaCha

Ecrire comme je respire…

03/02/2014

Il y a à peine quelques semaines mon amie Héloïse, photographe professionnelle du duo TRENTIEME ETAGE (www.trentieme-etage.com) me faisait une confidence… Elle « voulait » un shooting d’inspiration…Aussi surprise que flattée, je ne comprenais pas bien ses motivations… pourquoi moi ?

Mon coeur battait la chamade, la magie opérait une fois de plus entre nous et cette complicité entretenue depuis des mois ne cessait de croître, elle se concrétisait d’ailleurs de la meilleure des manières !

Elle m’a alors confié qu’elle voulait quelque chose de « différent », quelque chose d’authentique…

Forcément, pour ça elle avait frappé à la bonne porte !

Oui mais comment lui dire que ce dont je rêvais depuis des mois était si « hors catégorie », si personnel…

Pour moi il n’y avait pas d’équivoque je voulais un shooting d’inspiration qui ait à voir avec mes origines… quelque chose qui coule dans mes veines… Quelque chose de noble…

Une invitation au voyage…

Elle m’a tout de suite dit BANCO !

Pardon, quoi ? pas d’objection, de conseil, d’exigence ? Non juste se caler une date…

Hum Hum… Larmes de joie, de fierté… J’étais en apnée… J’ai précisé à Héloïse qu’il n’y aurait pas d’artifices… des vrais personnes dont le métier n’est pas de poser, car ce que je voulais raconter était 100 % vrai…

putaindebordeldechiottes !!!

Elle me suivait à 10 000 % et dans le tourbillon du projet a embarqué son vidéaste de mari !!!

Le trio était formé : Héloïse, Maxime et Natacha…

Oui mais ce projet n’était pas viable sans des professionnels du sujet ! Car même si le thème était trouvé, ce serait mentir que de dire que je suis une experte sur le sujet…

Il me fallait désormais constituer « mon équipe »… rédiger le scénario, lui donner vie en images, ou du moins les inspirations…

Mon égérie il y a bien longtemps que je l’avais trouvée… il ne me restait qu’à lui en parler… la boule au ventre…

Odete DEVAIT coûte que coûte incarner mon égérie… Elle est parfaite : belle, gentille, à l’écoute et… authentique puisqu’elle est animatrice radio et maîtrise PARFAITEMENT le sujet…

Je lui dois beaucoup, car c’est elle qui a mobilisé les troupes, c’est elle qui a réussi à sensibiliser les gens aux projets… et de 2 acteurs, nous pouvons nous vanter d’en avoir eu 4…

J’ai écrit l’histoire en à peine quelques heures…

Je vous la raconterai très bientôt, avec mes mots… mais le plus important c’est de vous la raconter en images…

J’ai déjà trop parlé…

Mariage

me marier au Portugal, ou le choix de me marier sur les terres de mon père

04/11/2013

Lorsque l’on prépare son mariage on essaie de trouver tout un tas de synonymes comme pour se persuader qu’on ne parle pas toujours de la même chose ! Mariage, joli jour, wedding, wedding day, cérémonie… suis à court mais je vous parie que demain j’en aurai d’autres… et peut être qu’en lisant ces lignes vous en aurez d’autres à me soumettre…

Le mariage est aussi un excellent prétexte pour réaliser ses rêves ou du moins les toucher du doigt.

Nous avons toutes et tous une vision différente de notre joli jour et heureusement !

HORLOGE

Pour moi cela a commencé par un besoin irrépressible, ce besoin d’un retour aux sources… ce vieil adage qui prétend que l’on se marie « du côté de la mariée » n’a fait que confirmer une évidence… restait à savoir d’où je venais…

Née en France, d’une maman espagnole et d’un papa portugais, j’ai baigné dans cette double culture toute ma vie, mais le Portugal et avec lui le portugais (la langue) a vite pris le dessus…

Cela a commencé très jeune par des cours de portugais, des cours de catéchisme en portugais (oui oui c’est possible en France), des dizaines d’étés passés en majeure partie au Portugal… ne laissant pas beaucoup de place à l’Espagne…

On m’a d’ailleurs plus souvent cataloguée de portugaise que d’espagnole, en ce qui me concerne je me considère hispano-portugaise et fière de l’être…

J’en reviens au sujet… mon mariage…

Mes parents ont la chance d’avoir une magnifique maison au Portugal au bord de la mer et mon rêve absolu était de me marier dans leur jardin… Oui seulement mes rêves d’église et de cérémonie n’étaient pas compatibles…

J’ai ensuite pensé à organiser la fête dans leur jardin, mais quand on évoquait la liste interminable des invités et bien que le jardin soit spacieux il a fallu être raisonnable et y renoncer (du moins partiellement, car le vin d’honneur a bien eu lieu à cet endroit, lui!)

HORLOGE

J’avoue avoir eu envie quelques temps de me marier en Espagne dans le magnifique village de ma maman en Galice, mais sans mes grands parents adorés près de moi, cela n’avait pas le même sens…

HORLOGE

Le Portugal… Mon Portugal… Le Portugal de mon Papa… Le Portugal d’adoption de ma Maman…

Le Portugal est mon pays de cœur… et pourtant celui contre lequel j’ai tant lutté…

J’en ai voulu au Portugal de prendre toute cette place dans ma vie et à la fois le Portugal m’appelait à lui…

Le Portugal a vu naitre mes premières amours, mes premières sorties, mes parents se sentaient davantage en sécurité dans cet havre de paix, dans ce cocon qu’ils nous ont construits…

Le Portugal et ses paradoxes… Le foot, les généralités à la con : les maçons, les concierges, les poils… les accents à couper au couteau, la religion aussi…

Mon Portugal je l’aime, celui de mon enfance, celui de mon Papa, celui dont il est si fier quitte à ne pas être objectif pour un sou…

Le Portugal m’a construite et a contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui… Cette appartenance à un groupe, une nation…

Le Portugal de mon Papa est beau, il sent bon, il ne connait pas la crise et on y est heureux…

Mes parents ont bâti un empire… une maison… notre maison… celle de mon enfance… celle de mes repères… celle dans laquelle j’ai tant ri et tant pleuré… celle où j’ai eu peur…

Cette maison je l’ai haïe autant que je l’ai aimée… Trop souvent las d’y passer tous mes étés… et ne mesurant pas la chance à l’époque que j’avais de pouvoir passer des vacances au bord de la mer…

J’ai vécu une histoire d’amour passionnelle avec le Portugal, de celle qu’on rêve de vivre une fois dans sa vie… Le Portugal m’a enflammée, j’ai souvent pris sa défense au cours de débats houleux ou de critiques ouvertes sur un peuple que l’on connait peu ou mal…

Paradoxe paradoxal… je ne me voyais pas mariée à un portugais et pourtant je savais que le Portugal accueillerait mon joli jour…

Cà m’a toujours pris les tripes… çà me fait mal rien que d’en parler… j’ai voulu partir… étudier là bas… mais la vie et mes parents en ont décidé autrement… mais étrangement je savais que le Portugal était là quelque part… qu’il serait lié de plus près à mon quotidien et pas seulement pour les vacances…

J’étais et je suis parfaitement intégrée en France le pays où je suis née, le pays qui a donné sa chance à mes parents, ces acharnés de travail venus quelques années plus tôt poussés par leur parents en quête d’une vie meilleure..

Je suis française aussi mais j’ai tendance à le dire moins fort que je ne dirai je suis hispano-portugaise ou ibérique…

HORLOGE

Alors pour en revenir au mariage… non je ne connaissais pas de Wedding Planner et je n’en ai pas cherché… je n’ai pas cherché non plus le photographe le plus réputé du pays et n’ai pas non plus surfé sur le web pour m’adresser aux prestataires les plus en vogues…

J’ai mené mes recherches toute seule comme une grande… en allant à la rencontre des gens… en laissant parler mon cœur… en écoutant ce que chacun avait envie de me dire… et choisir ceux qui partageraient ce jour si spécial avec moi, avec nous…

Je vous parlerai de chacun en détail dans d’autres posts… car ils gagnent à être connus…

Je suis fière de mes origines, mon père qui si souvent me reprochait ce qu’il interprétait pour du déni… ne savait pas et ne le sait sans doute pas combien je le suis… FIERE ! avec un F comme Foot !

J’ai dit OUI à l’homme de ma vie sur ses terres, celles de son père et avant lui son grand père…

Je suis mariée au Portugais des Portugais et j’aime le regarder débattre des heures durant avec mon père au sujet……… du foot !

HORLOGE

Alors pour réussir son mariage et surtout sa vie… il faut savoir prendre le temps de découvrir qui l’on est vraiment afin de savoir où l’on veut aller…

Soyez fiers de vous… de qui vous êtes et d’où vous venez… ne vous mariez pas sur les terres de vos parents juste pour leur faire plaisir mais juste et seulement parce que çà a du sens pour vous…

TAMPON

Je dédis cet article au premier homme de ma vie, un grand Monsieur… mon Papa…

Je dédis également cet article à Paulo Carvalho qui nous a quitté bien trop tôt… et pour qui le Portugal représentait beaucoup…