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Paroles de ChaCha

Sur mon oreiller

02/01/2019

Quand vient l’heure du coucher, sitôt ma tête posée sur l’oreiller me viennent 1000 pensées.

Il n’est jamais très tard, mais bien souvent trop tard pour revenir en arrière et refaire ce qui ne peut être défait, encore moins lorsque le mal est fait.

Ma tête me lance mille et un mots, comme mille et un défis, maline comme elle est, elle ne sait que trop bien que dans cette position il n’y a qu’elle qui puisse me mettre la pression.

Mes muscles se tendent, mes poils se hérissent, mes yeux se plissent en revoyant les images sans le son de toutes ces choses qui m’habitent.

J’assiste parfois impuissante, je subis les larmes qui coulent sur mon visage, la rage, les regrets, la peine… J’ai tellement de regrets, tellement d’amertume, tellement de choses enfouies que seule dans la nuit je peux voir et revoir malgré moi, malgré tout.

Je suffoque, parfois je prie pour ne pas être moi, pas celle qui la nuit regrette, jure et accuse, celle qui trop sensible encaisse et se tait.

Je ne suis pas une victime et si ma voix porte, elle n’arrive pas toujours à atteindre ces personnes néfastes, ces parasites qui me font perdre un temps infini à chercher à les comprendre, à les tolérer, voire à les excuser.

Quand ma tête se pose sur l’oreiller, je suis rarement sereine, rarement satisfaite après une journée, à chercher le mieux ou le moins pire…

Quand ma tête se pose sur l’oreiller, j’aimerai pouvoir fermer les yeux et fermer le rideau de ce fardeau que je traîne de cette vie qui est la mienne…

Natacha DS

Ma vie de maman

Sa main dans la mienne…

16/02/2015

Il agit sur moi comme un médicament… bon ou mauvais, ça dépend des moments…

Parfois il m’excite dans le mauvais sens du terme, parfois il me déprime, parfois il me rend euphorique et souvent il me fait pleurer… Avec lui ce sont les montagnes russes émotionnelles… Avec lui aucun jour, n’est finalement pareil !

Il ne fait rien d’autre qu’être lui… il ne fait aucun effort, il prend de la place, il veut qu’on le voit, veut qu’on l’entende… Il fait ce qu’il dit et rarement ce que je lui demande…

Avec lui je perds pied… parfois c’est bien, d’autres un peu moins…

Parfois il m’émerveille, alors je prends ces moments et les enveloppe tendrement de mes bras maladroits…

Parfois je ne le comprends pas, il me provoque me fait l’effet d’électrochocs… et me laisse sans voix…

D’autres fois au contraire, ma voix éclate, d’abord calme et douce, elle s’emporte, s’échappe de ma gorge, monte, monte et se transforme en cri… cri… cri… que je regrette aussitôt… tôt… tôt…

Son regard est comme un miroir… c’est troublant… Je me vois dedans… D’abord parce qu’il me ressemble, tant ! Ensuite parce qu’il me renvoit à chacun de mes sentiments… comment ? comment il fait ? comment il sait ? Son regard est triste quand je le suis, il est insuportable quand moi-même ne me supporte plus, il est joyeux et chante sans s’arrêter quand moi aussi j’ai envie de chanter… Comment ? Comment il fait ?

Et puis parfois, il prend les devants, il est sûr de lui, il est super puissant… Il attrappe ma main et me dis « Viens Maman ! », il m’embarque, me fait courir, me rend chèvre et j’éclate de rire…

Il me fait tout oublier… oublier que j’ai tant besoin de tout… mais qu’au final je n’ai besoin que de lui… Et je pleure… encore… je pleure des larmes débiles… des larmes de grâce car je rends grâce à Dieu de m’avoir donné cet enfant… Je dépose les armes, car grâce à lui je redeviens enfant ou plutôt j’autorise l’enfant qui est en moi à sortir, s’émerveiller d’un rien… et je sers encore plus fort sa main…

Comme si elle était tout, comme si je n’avais plus rien… plus rien d’autre que cette petite main…

sa main dans la mienne…

 

 

 

 

 

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

petit frère…

17/04/2014

tomy 4

J’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère…

Pourquoi ? Peut être parce que j’avais envie ou besoin de quelqu’un qui me protège, quelqu’un qui soit mon modèle, quelqu’un que j’admire et que je puisse brandir comme un trophée à tout bout de  champ…

Je le voyais grand, fort, beau et protecteur… Je le voyais brun et je l’entendais de loin dire fièrement « c’est ma petite soeur… » « touche pas à ma soeur… »

J’avais besoin d’être prise par la main, de pouvoir respecter quelqu’un et de pouvoir chercher sur son visage des ressemblances… Je voulais être un éternel bébé… Je voulais me sentir aimée et considérée par la chair de ma chair… grand, fort, beau…

Oui, mais non…

Je n’ai pas de grand frère, c’est moi qui porte le lourd poids des responsabilités fraternelles… C’est moi qui suis une référence et c’est à moi de montrer l’exemple ou pas

J’ai donc ce que l’on appelle un « petit frère« … si j’utilise les guillemets c’est parce que cette petite touffe de boucles chatain mesure aujourd’hui 1m92…

Oui, alors bon ok je ne suis pas minuscule mais du haut de mon mètre 73, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser, ou il doit se baisser un peu comme le Géant Vert de la pub… la loose quoi !

Alors petit, petit… #crotte de chiottes#

J’ai quelques souvenirs et les photos aidant, je sais que ce sentiment de fièrté que je rêvais de vivre en entendant « c’est ma petite soeur », s’est avéré décuplé, parce que tout simplement j’avais un petit frère

J’ai aimé le choyer, le prendre par la main lui faire des câlins et j’ai aimé qu’il soit ma poupée…

J’ai aimé grandir avec quelqu’un qui n’aimait rien comme moi, qui ne faisait rien comme moi, j’ai aimé nos différences… du moins jusqu’à l’adolescence…

Parce que oui, putaindebordeldechiottes, ça prend de la place un petit frère !

ça fait du foot, ça aime les voitures, ça fait du kart et ça embarque tout le monde avec lui… Les week end au stade, ou encore sur les pistes… et là tu te rends compte que tu n’es QUE une grande soeur… Une grande soeur qui fait de la danse, qui fait du tennis, qui ne déplace pas les foules… Et puis, tu deviens transparente…

Alors là, ce petit frère tu commences à le détester, à le jalouser… tu te demandes ce que cette miniature de toi (parce qu’en plus il me ressemble !) a de plus que toi ! Ok ! il est mignon à croquer (moi aussi dans mon genre), ok il est plus doué que toi à l’école (pas dur, j’étais limite un cancre…) Tout ce qu’il touche met en extase tes parents et toi, les bras ballants tu essaies de le concurrencer… mais il te bat à plates coutures… de toute façon, tu es transparente…

Je n’ai pas des parents indignes hein… j’ai eu aussi mes privilèges… j’ai eu un scooter MOI ! J’étais toujours tirée à quatre épingles et Dieu merci, je ne portais pas des jogging TONY BOY, ni les total look improbables que ma maman jugeait pourtant au poil pour son petit garçon modèle… #fou rire# chacun sa croix !!

Et puis j’ai eu des envies d’ailleurs, j’ai eu envie de revenir à des origines empruntées à mon papa et personne n’a voulu m’entendre… lorsque j’ai voulu m’expatrier, il n’y a rien eu à faire… mais lui, lui, lui, lui… le petit frère , il est parti le bougre ! quelques années plus tard, il est parti… sans efforts, promis à un avenir professionnel…  Je l’ai haït, maudit, autant que j’étais jalouse…

J’avais pourtant un chouette boulot, trouvé un semblant d’équilibre, mais je le regardais de travers de mes yeux emplis de rancoeur et de jalousie malsaine…

Et puis, un jour je me suis « réveillée »… j’ai compris que j’avais une mission… J’étais une grande soeur après tout, ça n’est pas rien… ça avait un sens et ça devrait donner du sens à ma vie… Quelle bêtise d’être jalouse d’un petit frère qui après tout et avec la meilleure volonté du monde resterait quoi qu’il arrive un petit frère… un être fragile, à qui je devais donner l’exemple, quelqu’un que je devrais aider… à ma manière, à mes conditions et avec mes moyens…

Je n’ai rien de la grande soeur idéale, on se chamaille tout le temps, on est d’accord sur rien et parfois je lui mettrais bien un aller-retour France/Portugal dans les dents…

Et puis il y a toutes ces fois, où je pense que je ne serai JAMAIS seule… Que quelqu’un sera là pour me protéger, pour veiller sur moi, sur mon fils… D’ailleurs mon petit frère est le parrain de mon fils et  vous l’aurez compris… c’est important pour moi…

Mon petit frère est imparfait et c’est peu de le dire, mais suis-je parfaite ?… Je l’ai aimé autant que je l’ai détesté…

Mais Plus par Moins, ça fera toujours plus… Et je l’aimerai toute ma vie…

Tant pis si on est en carton lui et moi, tant pis si on ne comprend pas, tant pis s’il me fait enrager…

Mon petit frère c’est beaucoup de moi, alors peut être est-ce pour cela que parfois c’est difficile pour moi…

Dans son regard, je verrai toujours celui de mon père, dans sa tendresse, je verrai toujours ma mère…

Mon petit frère est un peu le reflet de mon âme… torturé, certes, mais passionné et passionnant…

Je t’aime petit con frère

 PicMonkey Collage tomyphotos persos

 

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

l’original(e)…

02/02/2014

Il n’est pas toujours facile d’être différent, de le sentir au plus profond de soi et… de l’entretenir…

Il n’est pas facile non plus à l’adolescence de savoir qui l’on est… on se cherche, on s’interroge et bien souvent personne n’est là pour nous apporter des réponses…

Je ne suis pas malade, du moins on ne m’a encore rien diagnostiqué psychologiquement ou « cérébralement » parlant, pourtant durant des années, trop nombreuses ont été les personnes cherchant à me mettre dans une case… à me juger…

J’en ri à présent mais quand vous êtes une ado mal dans vos baskets, en conflit perpétuel avec le genre humain, croyez moi, vous en souffrez, pour rester polie…

Etre différente mais sans signes extérieurs du genre piercing, tatouages, tenues provocantes… tel a été mon combat malgré moi…

J’ai toujours parlé fort, défendu l’opprimé, j’ai rarement eu peur d’ouvrir ma bouche pour défendre des causes ou des personnes pour peu que ça en vaille la peine.

J’ai souvent pris position que ce soit en cours, en famille… à croire que rien ni personne ne m’effrayait…

J’étais souvent le souffre-douleur de mes cousins, lesquels en majorité numérique me victimisaient, se payaient ma tête et se jouaient de mes faiblesses…

Paradoxe Paradoxal… Je parlais fort, gesticulais, jusqu’à me ridiculiser parfois sans pour autant dévoiler mes failles…

Elles étaient pourtant là mes failles, bien voyantes… Mais personne n’avait le temps de s’attarder dessus…

Alors on me prenait pour une Originale…

Originale… oui… mais pas suffisamment intéressante… Originale car il fallait une case… Originale donc… Originale point…

Il me fallait au quotidien rivaliser avec un petit frère qui prenait beaucoup trop de place, bah oui après tout je ne jouais pas au ballon, j’étais plutôt branchée danse, fringues et pas du tout petite fille à papa…

Je voulais qu’on me regarde, qu’on s’attarde sur moi, personne ne comprenait rien…

Originale… point…

Et puis un jour… j’ai décidé d’assumer… Quitte à être différente autant en faire mon fond de commerce…

Cà vous choque ?

C’est une expression bien évidemment démesurée… mais voilà j’avais choisi mon camp et même si cette révélation est arrivée tard au cours de l’adolescence, elle était bienvenue… elle m’a permis de mieux vivre « ma crise »…

Quand certaines buvaient, fumaient ou encore c… moi j’étais Sam, vous savez comme dans la pub « celui qui ne boit pas », j’étais la bonne copine sur l’épaule de laquelle on pleure ses amourettes déchues… J’étais celle qui raccompagnait, la bonne copine… Celle que l’on envoyait discuter avec les profs… La militante…

Je n’étais ni moche ni belle, j’étais transparente… ou presque… Originale… pas banale et effrayante…

J’avais souvent le nez dans les bouquins, ce qui me permettait de m’exprimer correctement et avec une sacrée répartie 😉 créant un fossé béant entre certaines personnes et… moi…

C’est dans les livres que j’ai compris que j’avais besoin de temps, plus de temps que la moyenne pour comprendre, apprécier, aimer…

Plus en tout cas, que les gens qui m’ont cataloguée ou jugée des années durant…

C’est aussi dans un livre que j’ai su… que j’ai connu mon premier VRAI grand coup de cœur… Celui assez fort pour me prendre les tripes et me pousser à me faire tatouer son nom sur le pied…

Sa Majesté Salvador Dali…

C’est ce peintre surréaliste espagnol qui a fait basculer ma vie… Suffisamment pour que j’entame presqu’une quête spirituelle pour le comprendre… Comprendre son œuvre… Comprendre en partie qui je suis…

J’ai donc compris que la différence avait du bon… que la différence s’assumait, que la différence se vivait bien et qu’elle permettait de vivre mieux…

Lorsqu’aujourd’hui encore les gens se tortillent pour déchiffrer mon tatouage… je ris… quand on me demande sa signification, je m’esclaffe… car voilà ce que je réponds : « Je suis une œuvre d’art… et comme toutes ses œuvres… Dali m’a signée… » Les gens restent stoïques… voire désarmés et moi… je jubile…

Originale… oui… assumée… oui…

Ne vous méprenez pas, je ne suis ni snob, ni supérieure… en rien…

J’éprouve simplement le besoin d’écouter mon cœur, d’écouter les gens, de me pencher sur leur vie, sur leurs maux…

Les gens qui me connaissent savent que je suis une éponge à sentiments… et souvent je m’oublie pour pouvoir rendre et voir les gens heureux…

Je suis « originale » et pas toujours rationnelle… mais qu’importe…

Je suis une œuvre d’art…

blog020214