Browsing Tag

famille

Ce que j'aime, Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

Les jolies empreintes de mon bébé avec Baby Art

20/03/2017

Il y a quelques jours on m’a invitée, avec d’autres copines blogueuses à un goûter Baby Art

Ce nom me disait quelque chose et après vérification, j’ai eu confirmation : il s’agissait bien de fabriquer des souvenirs de Mini Moi2, puisque sa présence était souhaitée.

IMG_0800

La vocation, si on peut appeler ça comme ça, de Baby Art est d’immortaliser les premières années de bébé, de créer en famille des souvenirs et de les partager en les offrant ou en les gardant précieusement.

Ce que j’aime particulièrement chez Baby Art, puisque j’ai pu voir, toucher, tester et même créer notre propre souvenir, ce sont toutes les possibilités qui s’offrent à nous : je pensais à tort, qu’il s’agissait uniquement de coffrets à empreintes que l’on prend plaisir, que l’on s’amuse à faire à l’instant « T » et qui finissent dans un tiroir mais en fait pas du tout.

De l’album photo créatif, aux cadres à suspendre en passant par la boîte à trésors, c’est mille et une idée créative à offrir ou à s’offrir pour immortaliser une période qui file à toute vitesse : l’enfance…

IMG_0801

Products presentation

Après nous avoir installé, bébés sous le bras ou presque, autour d’une table, Pauline nous a justement présenté la gamme Baby Art et expliqué comment réaliser des chefs d’œuvres 😉

C’est du 100% testé et approuvé dont je vais vous parler…

Pauline et Nathalie nous ont demandé de choisir parmi les coffrets à empreintes proposés appelés « Magic Box » et j’ai choisi un modèle carré « Océan« , le modèle Ecureuil – Fifi Mandirac (que l’on a toutes pris pour un renard) n’étant plus disponible.

Atelier

IMG_0804

C’est là que la partie de rigolade a commencé ! Tout d’abord j’ai dû retirer son collant à Mini Moi2, puisque ce sont ses petits petons à croquer que je voulais immortaliser.

1ère étape on malaxe la pâte à la texture légèrement humide et mousseuse pendant 1 petite minute, ensuite on l’étale sur une table, à l’aide du mini rouleau fourni : me voilà en photo 🙂 studieuse au possible avec un Mini Moi plus ou moins coopératif <3, puis on se sert de la boîte (couvercle par exemple) que l’on pose sur la pâte pour obtenir la forme carrée et délimiter ainsi la zone de « travail » hihi qui viendra ensuite se loger à l’intérieur, on retire l’excédent à l’aide d’une règle… Ensuite à vous et bébé de jouer !

Libre à vous d’inscrire quelque chose : un prénom, une date, choisissez alors des petits points pour former vos caractères, c’est plus lisible, plus facile et plus joli :-).Atelier 15Atelier 18

Pour l’utilisation en détail je partage avec vous la vidéo officielle ci-dessous, car je n’ai malheureusement pas pu prendre de photo à chaque étape…

En toute honnêteté c’est un joli moment à passer en famille ! Je le conseille, c’est aussi une franche partie de rigolade, car vous vous doutez bien que nos bambins ont la bougeotte, mais surtout surtout ne vous mettez pas la pression et, tant que ce n’est pas sec on recommence à loisir ^^.

Si vous avez peur que la peau de votre tout-petit soit en contact avec ce matériau, n’ayez crainte il a fait je cite [l’objet d’un test dermatologique, ainsi que d’une évaluation de la sécurité réalisée par Pôle Cosmétique selon le règlement (CE) 1223/2009, afin de garantir une innocuité égale à celle exigée par la réglementation cosmétique. Il peut donc être utilisé sans danger pour la peau de bébé]. Toutefois, nous devons laver après chaque utilisation les pieds et/ou mains de nos bambins et éviter le contact avec la bouche et les yeux.

Ligne-pointi

Voici quelques photos de cette chouette après-midi pendant que mes copines étaient à l’œuvre et sans vouloir faire ma râleuse, personne n’a pris de photo de nous en action 🙁

montage baby artVous ne le savez pas mais il y avait des perfectionnistes parmi nous :-p ! J’insiste vraiment mais l’avantage c’est que tant que la pâte est encore humide, on peut recommencer, ensuite il faut attendre 5 jours pour un séchage optimum.

Voilà notre réalisation, j’en suis plutôt fière ^^

Atelier 29

Pour terminer je dirai que c’est une chouette idée de cadeau naissance, à un prix très raisonnable, compter 15.99 € pour la Magic box Océan que j’ai utilisée et en vente ici par exemple.

Je voulais remercier encore une fois Pauline, Nathalie, Salomé et le gentil Monsieur dont j’ai oublié le nom, qui nous ont si bien reçues nous et nos progénitures ainsi que celle à venir 😉 Merci aussi aux copines pour les fous rire et la bonne humeur !Merci Baby Art !

Ligne-pointi

J’espère que ça vous a plu !

Soyez heureux ! Soyez à l’heure !

Bisous

ChaCha

 

grossesse, Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

Quatre

28/02/2017

Depuis le 27 novembre 2016, nous sommes quatre…

Depuis 3 mois et 1 jour maintenant, nous sommes quatre.

Depuis le 27 novembre 2016, je suis la maman comblée d’un deuxième petite garçon plein de vie.

Après des semaines, des mois et 3 ans à l’envisager, le rêver… Pablo est venu combler mes espoirs, nos espoirs d’agrandir et de compléter notre famille, car oui, on peut le dire la famille est au complet désormais.

Ce petit être est arrivé bien plus vite qu’il n’a été attendu… Après moins de 2 heures, ce joli petit brun a pointé sa frimousse et fait couler les mêmes larmes chaudes de bonheur que celles qui ont coulé à l’arrivée de son grand frère cinq ans et demi plus tôt dans ce même hôpital.

Oubliée la souffrance physique de ces derniers mois, oubliées les piqûres, les traitements, la ponction, le transfert… évaporées toutes ces craintes, tous ces doutes de ne pouvoir à nouveau concevoir et porter la vie…

La vie, en la donnant à nouveau, j’ai donné un sens nouveau à mon existence… Non sans mal…

Quatre, c’est le chiffre qui a régit ma vie : mes parents, mon frère et moi, il ne pouvait en être autrement, même si j’ai parfois rêvé du chiffre cinq…

Quatre, un chiffre pair, un joli chiffre à écrire, à dessiner. Un joli chiffre à dire aussi : « Oui, nous sommes quatre à présent. »

Il m’a fallu du temps pour réaliser, pas pour m’en remettre, mais pour me dire qu’enfin, oui enfin, mes prières, nos prières ont été exaucées.

Depuis son arrivée, la vie nous a portée : la famille omniprésente, les fêtes qui ont suivi, un achat de maison qui tombe à l’eau, la vente de notre appartement, ne pas vraiment savoir où aller et puis finalement trouver la maison de nos rêves… Pas le temps de réfléchir, encore moins le temps de se reposer ou de se poser… Et si finalement c’était ça le bonheur ?

Quatre, nous sommes quatre, embarqués dans un tourbillon, bien harnachés cependant, prêts à tout pour vivre ensemble, le nouveau destin qui est tracé devant nous.

Quatre : mes 3 hommes, petit-moyen-grand…

Quatre, mon coeur bat et danse en 4 temps : parfois la salsa, ou encore le charleston, parfois même le quickstep quand je suis en forme, mais les jours de fête il danse le cha-cha 😉

Un bonheur multiplié par 4 milliards de milliards depuis ce 27 novembre 2016 et je vous souhaite le même… et pardon pour mon absence si jamais je vous avais manqué (on ne sait jamais ^^).

Ligne-pointi

J’en profite pour vous montrer quelques clichés pris, par Les Petits Cailloux Audrey Gourdin Photographie alors que Mini Moi2, n’avait que 8 jours, je vous en montrerai un peu plus très bientôt…

(c) Les Petits Cailloux Audrey Gourdin Photographie

(c) Les Petits Cailloux Audrey Gourdin Photographie

(c) Les Petits Cailloux Audrey Gourdin Photographie

(c) Les Petits Cailloux Audrey Gourdin Photographie

 

Ligne-pointi

Soyez heureux ! Soyez à l’heure ! 

Bisous 

ChaCha 

Paroles de ChaCha

Mes 3 petits bonheurs du week-end…

22/11/2015

Coucou ! Invitée ou mise au défit… par ma copine Maman Double de partager 3 de mes petits bonheurs du jour, j’ai décidé de faire un condensé de notre week-end avec des bonheurs aussi simples qu’essentiels…

Merci ma chère Virginie pour cette perche tendue, car après tout ce qui s’est passé ces derniers jours, je ne savais pas comment revenir sur le blog…

Bonheur n°1 – Accompagner Mini Moi à son cours de Poney samedi matin… D’ordinaire c’est plutôt Papa qui s’y colle mais j’ai eu plaisir à chausser mes bottes Aigle et partager ce moment de pure joie contagieuse !

poney collage

Bonheur n°2 – Se réveiller Dimanche matin et se mettre tout de suite ou presque à peindre pour fabriquer un Calendrier de l’Avent surprise pour Papa… Je ne vous raconte même pas l’excitation ! D’autant que le papa en question dormait encore et que l’on gloussait tous les 2 à l’idée que papa se réveille et qu’il nous demande ce que l’on faisait…

atelier

Bonheur n°3 – Partir tous les 3 en ballade sur les bords de Marne, Mini Moi sur son vélo, s’arrêter pour nourrir les canards et les 2 cygnes, puis improviser une partie de bowling, une grande première pour Mini Moi… Et rire sans se prendre au sérieux…

bowling montage

Voilà, des choses aussi simples que vitales : se retrouver, être ensemble, une parenthèse dans ce monde de fous…

 

Et vous ? Quels sont vos petits bonheurs, vos petits riens qui font tout ? 

Des bisous ! Prenez soin de vous ! 

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

étrangement étrangère…

07/03/2015

Cela fait une éternité que je veux en parler, sans jamais vraiment avoir trouvé les mots et plus encore, sans jamais savoir d’où les écrire…

Je suis issue d’une jolie histoire dont le point de départ est Paris… La France donc… Pourtant cette belle histoire qui dure depuis plus de 36 ans n’était pas une évidence et même si la Péninsule Ibérique n’est pas un continent, les kilomètres qui séparent ces 2 pays pourraient en dissuader plus d’un. A l’époque d’ailleurs les espagnols et les portugais étaient des ennnemis jurés et, aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui trouvent tous les défauts de la terre à leur « voisin »…

Elle est espagnole, il est portugais… Elle c’est ma Maman, Lui, mon Papa… Ils ont suivi leurs parents venus chercher une vie meilleure pour leurs familles respectives, venus chercher un travail avec toujours en tête de revenir à leurs racines bien encrées voire trop… Mes grands-parents ont toujours été honnêtes envers eux d’abord et envers leur terre d’accueil, je me souviens de discussions animées au cours desquelles ils me racontaient combien ils ont travaillé pour pouvoir s’offrir et offrir à leur progéniture un confort de vie, sans oublier une jolie maison dans laquelle ils disaient vouloir vivre leurs vieux jours…

Je suis née en 1978, je suis l’ainée, mon frère est arrivé 3 ans et demi plus tard… Paris a tellement inspirée mes parents que c’est la ville qu’ils ont choisi pour s’unir… et c’est là que j’ai vu le jour…

C’est de cela dont j’ai envie de parler aujourd’hui… de mes origines… Je suis née en France, d’une mère espagnole et d’un père portugais… Je ne l’ai pas fait exprès…

J’ai grandi dans ce mélange pas si lointain géographiquement, d’autant que mes parents se sont décidément bien trouvés car ils étaient presque voisins… Elle née en Galice, lui du Nord du Portugal non loin de Guimarães, je dis merci au nouveau réseau d’autoroutes au passage… J’ai grandi avec des vacances en Péninsule Ibérique, c’est chic 🙂

Mais j’ai surtout grandi en ne sachant pas d’où je venais vraiment, du moins dans le regard et le propos des gens… car à partir du moment où vos parents ne sont pas français « mais » que vous vivez en France et que vous y êtes née, il n’y a rien à faire, vous n’êtes pas française pour le commun des mortels… ou plutôt ceux qui étaients mes copains d’école, de collège, de lycée, voire de fac et encore aujourd’hui…

Alors je vous pose la question, je suis quoi ? Est ce que c’est le safran de la paella qui doit colorer ma couleur de peau ? Est ce la morue qui doit donner une odeur à mes vêtements ? (vieux clichés… désolée)

Etrangement j’ai toujours été et reste une étrangère partout où je me rends… En France, je suis portugaise, allez savoir pourquoi mes camarades avaient trouvé ce raccourci… Au Portugal, je suis Française… peut être que ça me rendait plus sexy ou exotique à l’adolescence… En Espagne, j’étais la fille du portugais… dans un petit village, ce raccourci permettait de situer et du coup pouvoir en une phrase faire ou trouver ton pedigree…

Cela peut vous paraître absurde mais pendant très longtemps j’ai souffert de cela… de ne pas savoir d’où je venais… de savoir quelle était ma vraie identité, d’autant que comme je l’ai déjà raconté, le Portugal a toujours étouffé l’Espagne : vacances plus longues au Portugal qu’en Espagne… école et catéchisme portugais (pourquoi ????) bref, les hormones n’aidant pas j’ai longtemps cherché qui j’étais et pourquoi les gens avaient besoin à ce point de vous mettre dans une case, de vous cataloguer…

Et puis j’ai grandi et j’ai mûri (oui oui ;-)) et puis j’ai décidé de faire de cette « petite » mixité une force, j’ai commencé par dire que j’étais Ibérique lorsque l’on me demandait quelles étaient mes origines… et comme beaucoup ont séchés les cours de géographie plus jeunes, j’ai pu lire dans pas mal d’yeux, qu’ils ne voyaient absolument pas de quoi je parlais… L’avantage c’est que s’en suivaient des explications qui me rendaient unique, ou du moins l’impression et d’attirer l’attention pendant 5 longueeees minutes… hihihi

Aujourd’hui je suis citoyenne du monde et même si ça fait un peu cliché, je trouve ça très chic et du coup si les gens s’intéressent vraiment à toi, alors tu peux raconter un peu d’où tu viens, sans qu’ils ne buttent sur le mot « Ibérique », voire pire… »Péninsule » mouhahaha…

Aujourd’hui surtout, j’écris sur le sol portugais… J’ai atterri hier soir et je me suis réveillée ce matin sous le soleil… cela m’a inspirée… Je me suis réveillée dans cette maison que mes parents ont fait construire à la sueur de leurs fronts après avoir travaillé plus de 30 ans en France, il y a donc beaucoup de France dans ses murs, beaucoup d’Espagne aussi et forcément beaucoup de Portugal, mais surtout, il y a dans chacune de ses pièces beaucoup d’amour… Car l’amour dans lequel j’ai grandi, le respect et la dignité n’ont jamais eu de frontières… et que l’on aime en Espagnol, en Portugais ou en Français, l’amour reste le plus beau des mélanges…

Etrangement ce matin, sur les terres de mon père, je ne me sens pas étrangement étrangère…

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

Numéro 16…

12/09/2014

Elle est nichée en haut d’une montagne espagnole, en Galice… dans un tout petit village « Portomourisco« …

Elle est à l’abri des regards, en haut d’une pente à 45° aussi impressionante que dangereuse été comme hiver…

Sur son toit, ou plutôt sa terrasse on y voit un pont, l’un des plus hauts d’Europe et non loin de là, une station de ski… On y voit aussi tout le village, on devine l’église, le cimetière, la chapelle et on y voit même les maisons des cousins, car oui là-bas on est tous cousins…

Elle a bercé 3 générations, vu naître et grandir certains et mourir d’autres… Elle a accueilli en son sein des éclats de rire, des éclats de voix, des pleurs et une infinie tendresse…

Elle a bercé ma jeunesse, j’y ai vécu presqu’à la dérobée les heures les plus marquantes de toute ma vie…

J’y suis allé souvent mais jamais assez longtemps…

Dans cette maison animée davantage l »été que l’hiver, je me souviens du respect, de la pudeur et de cet amour infini qu’elle renfermait…

Je me souviens de cette complicité, de l’admiration sans limite que je vouais à ceux qui y vivaient…

Je me souviens de la porte ouverte, de la clé de la « bodega » qu’il fallait accrocher près de la porte vitrée comme si c’était hier…

Je me rappelle des peurs bleues que j’avais parfois d’aller chercher ne serait ce qu’une bouteille d’eau au fond de la bodega

Je me souviens des odeurs de naphtaline et de cuisine mélangés… Ces mêmes odeurs rassurantes que je peine à retrouver aujourd’hui…

Je me souviens des ronflements de mon père et du couloir qu’il fallait traverser pour aller jusqu’aux chambres et qui me terrifiait lui aussi enfant…

Je me souviens des armoires et des tiroirs, des chapelets et des livres de prières… Je me souviens du parfum et d’un rouge à lèvres… rouge…

Je me souviens d’une casquette en feutre ou en tissu posée négligemment sur une tête où il n’y avait plus beaucoup de cheveux…

Je me souviens de ma mère bras dessus/dessous avec ma grand-mère pour aller à la messe…

Je me souviens d’un gilet sur une robe, d’un éventail ou encore d’un mouchoir… d’une « bata » enfilée sitôt rentrée à la maison…

Je me souviens du cuivre, des repas interminables dans cette cuisine et les siestes qui suivaient…

Je me souviens de ces chaises inclinables sur lesquelles je rêvais de monter, mais qui leurs étaient réservées.

Je me souviens de l’ennui parfois causé par les adultes qui nous tenaient là enfermés, alors qu’il faisait si beau dehors et que je n’avais qu’une envie c’était d’aller « al Rio« …

Je me souviens des vignes, d’un tuyau d’arrosage et des bottes kakis que j’essayais en cachette et qui étaient bien trop grandes pour moi…

Je me souviens de l’attitude qu’il fallait avoir pour ne pas décevoir…

Je me souviens des moqueries, des fautes en espagnol moins courantes que celles en français mais il ne fallait rien dire…

Je me souviens de cet hiver où je leur avais fait la surprise de venir, seule, ce qui m’était interdit jusqu’alors…

Je me souviens de cette exlusivité, de cette chance de passer quelques heures dans cette maison que je découvrais l’hiver…

Je me souviens de ces mains ridées mais toujours fermes, de ces gestes assurés malgré le poids des années…

Je me souviens de « la merienda » de « la barra de pan » et du chocolat milka… J’en ai encore le goût dans la bouche…

Je me souviens de « las pipas » (graines de tournesol) dont je recrachais « la peau » toujours plus loin au bas des escaliers…

Je me souviens de la porte ouverte mais souvent fermée à cause des mouches… et cette fameuse tapette à mouches ou encore cette main si agile qui attrapait les mouches Dieu seul sait comment…

Je revois ce puits en pierre aussi intrigant que pittoresque…

Je me revois mangeant des tomates à la taille hors normes, des fruits aussi beaux que bons et des légumes qui vous feraient changer d’avis si vous n’aimez pas ça…

J’ai l’odeur du « licor café » qui me chatouille le nez tout comme celui de « l’aguardiente« , lorsque la cuisine se transformait en distillerie clandestine…

Je revois cette table où chacun avait sa place, un couteau bien particulier pour une personne bien particulière…

Et puis « le chorizo« … car on y faisait le meilleur chorizo de l’univers…

Au numéro 16, si la porte n’était pas toujours ouverte, les fenêtres elles, l’étaient stores descendus…

Au numéro 16, j’arrivais en courant, en criant « Mémé ! », « Abuela ! », « Abuelo ! »…

Au numéro 16, j’avais le coeur serré par la hâte de les retrouver… tout comme lorsque je les quittais avec la crainte de ne plus les revoir…

Au numéro 16, aujourd’hui, la porte et les fenêtres sont fermées, la clé de la bodega est toujours à sa place, personne n’a oublié de la ranger.

Au numéro 16, il n’y a plus d’odeur de naphataline et dans la cuisine les cuivres ont disparu…

Au numéro 16, le silence règne, un silence pesant, un silence de mort…

Au numéro 16, la mort m’a pris mes modèles, elle m’a volé ceux qui m’ont donné ma maman… elle a volé mon âme d’enfant…

Au numéro 16, j’avais quelques repères, des rendez-vous inmanquables…

Depuis 5 ans environ, je me poste le coeur lourd devant la porte du numéro 16 au mois d’août, je ne bouge pas, je retiens mon souffle, j’ai cet espoir absolument con que la porte s’ouvrira à nouveau, au moins une dernière fois et que j’entendrais mon prénom…

Après quelques minutes interminables sans retenir mes larmes, je m’en vais au cimetière…

Au numéro 16, au « Lumbeiro« , vivaient ma Mémé et mon Pépé…

 

 

 

 

 

Ma vie de maman, Paroles de ChaCha

désir…

24/07/2014

Cela fait des mois que ça dure, des mois que je vis avec et que je me bats pour ça…

Cela fait des mois que je me refuse à en parler en public, que seules quelques personnes savent combien cela me ronge…

Par respect pour d’autres femmes, d’autres couples je refoule depuis des mois ce mal être.

Cela fait des mois que je vois mon corps changer, mon visage est davantage marqué et mon entourage subit à nouveau les assauts d’une dépression qui s’est réfugiée dans mon corps, mon coeur et ma tete…

Cela fait des mois… Cela va faire un an… que je veux un autre enfant…

Il n’y a aucune vérité sur la fécondité, aucun ordre des choses, si ce n’est une réelle injustice pour toutes les femmes qui désirent avoir un enfant qu’elle soit déjà mère ou non…

Je me suis tu tout ce temps car des jeunes femmes que j’aime ou que j’apprécie ne sont pas encore maman à ce jour, malgré une lutte constante, malgré de lourds traitements… Certaines ont renoncé, d’autres y croient encore… pour elles, à cause d’elle et malgré moi j’avais décidé de me taire… par pudeur aussi…

Je suis déjà maman, cela ne fait pas de moi quelqu’un de meilleur ni de pire que quelqu’un qui n’arrive pas à en avoir quelles qu’en soient les raisons…

Je le disais il y a peu… j’ai TROP d’amour à donner, trop de tendresse refoulée, je voudrais la partager avec la chair de ma chair, je veux un autre enfant…

Je n’ai pas à me justifier mais j’ai envie de le crier… je n’ai pas envie d’entendre à nouveau cettre phrase odieuse : « mais tu en as déjà un… » comme si être mère une fois était un don du ciel et l’accepter… et m’y résoudre…

Je trouve révoltant que chaque femme, chaque famille ne puisse accueillir entre ses bras aimants un petit être issu de sa chair…

Alors que l’on veuille 1,2,3 ou 10 enfants on devrait pouvoir enfanter… dans des conditions dignes et sans souffrance qu’elle soit physique ou psychologique…

J’irai plus loin en disant que je veux que Mini Moi ne soit jamais seul…

J’ai grandi en sachant que j’avais quelqu’un à protéger, quelqu’un sur qui veiller (j’en parlais ici), quelqu’un sur qui compter…

Je veux donner un frère ou une soeur à Mini Moi lui apprendre le partage au quotidien, l’amour de son prochain…

Le modèle de ma famille est un modèle à 4 et s’il n’est pas parfait, il est solidaire et j’ai toujours aspiré à cet équilibre…

J’aime mon fils de tout mon coeur et je sais que j’aimerai tout autant son petit frère ou sa petite soeur…

Je n’en peux plus d’étouffer mes pleurs, de refouler ma rancoeur, de souffrir à cause de ce traitement débile et contraignant…

Je veux un autre enfant… je me bats depuis un an…

 

 

ps : ce post est très personnel et n’est en aucun cas une provocation et je respecte chaque femme, chaque famille…

 

Ce que j'aime, Paroles de ChaCha

petit frère…

17/04/2014

tomy 4

J’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère…

Pourquoi ? Peut être parce que j’avais envie ou besoin de quelqu’un qui me protège, quelqu’un qui soit mon modèle, quelqu’un que j’admire et que je puisse brandir comme un trophée à tout bout de  champ…

Je le voyais grand, fort, beau et protecteur… Je le voyais brun et je l’entendais de loin dire fièrement « c’est ma petite soeur… » « touche pas à ma soeur… »

J’avais besoin d’être prise par la main, de pouvoir respecter quelqu’un et de pouvoir chercher sur son visage des ressemblances… Je voulais être un éternel bébé… Je voulais me sentir aimée et considérée par la chair de ma chair… grand, fort, beau…

Oui, mais non…

Je n’ai pas de grand frère, c’est moi qui porte le lourd poids des responsabilités fraternelles… C’est moi qui suis une référence et c’est à moi de montrer l’exemple ou pas

J’ai donc ce que l’on appelle un « petit frère« … si j’utilise les guillemets c’est parce que cette petite touffe de boucles chatain mesure aujourd’hui 1m92…

Oui, alors bon ok je ne suis pas minuscule mais du haut de mon mètre 73, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser, ou il doit se baisser un peu comme le Géant Vert de la pub… la loose quoi !

Alors petit, petit… #crotte de chiottes#

J’ai quelques souvenirs et les photos aidant, je sais que ce sentiment de fièrté que je rêvais de vivre en entendant « c’est ma petite soeur », s’est avéré décuplé, parce que tout simplement j’avais un petit frère

J’ai aimé le choyer, le prendre par la main lui faire des câlins et j’ai aimé qu’il soit ma poupée…

J’ai aimé grandir avec quelqu’un qui n’aimait rien comme moi, qui ne faisait rien comme moi, j’ai aimé nos différences… du moins jusqu’à l’adolescence…

Parce que oui, putaindebordeldechiottes, ça prend de la place un petit frère !

ça fait du foot, ça aime les voitures, ça fait du kart et ça embarque tout le monde avec lui… Les week end au stade, ou encore sur les pistes… et là tu te rends compte que tu n’es QUE une grande soeur… Une grande soeur qui fait de la danse, qui fait du tennis, qui ne déplace pas les foules… Et puis, tu deviens transparente…

Alors là, ce petit frère tu commences à le détester, à le jalouser… tu te demandes ce que cette miniature de toi (parce qu’en plus il me ressemble !) a de plus que toi ! Ok ! il est mignon à croquer (moi aussi dans mon genre), ok il est plus doué que toi à l’école (pas dur, j’étais limite un cancre…) Tout ce qu’il touche met en extase tes parents et toi, les bras ballants tu essaies de le concurrencer… mais il te bat à plates coutures… de toute façon, tu es transparente…

Je n’ai pas des parents indignes hein… j’ai eu aussi mes privilèges… j’ai eu un scooter MOI ! J’étais toujours tirée à quatre épingles et Dieu merci, je ne portais pas des jogging TONY BOY, ni les total look improbables que ma maman jugeait pourtant au poil pour son petit garçon modèle… #fou rire# chacun sa croix !!

Et puis j’ai eu des envies d’ailleurs, j’ai eu envie de revenir à des origines empruntées à mon papa et personne n’a voulu m’entendre… lorsque j’ai voulu m’expatrier, il n’y a rien eu à faire… mais lui, lui, lui, lui… le petit frère , il est parti le bougre ! quelques années plus tard, il est parti… sans efforts, promis à un avenir professionnel…  Je l’ai haït, maudit, autant que j’étais jalouse…

J’avais pourtant un chouette boulot, trouvé un semblant d’équilibre, mais je le regardais de travers de mes yeux emplis de rancoeur et de jalousie malsaine…

Et puis, un jour je me suis « réveillée »… j’ai compris que j’avais une mission… J’étais une grande soeur après tout, ça n’est pas rien… ça avait un sens et ça devrait donner du sens à ma vie… Quelle bêtise d’être jalouse d’un petit frère qui après tout et avec la meilleure volonté du monde resterait quoi qu’il arrive un petit frère… un être fragile, à qui je devais donner l’exemple, quelqu’un que je devrais aider… à ma manière, à mes conditions et avec mes moyens…

Je n’ai rien de la grande soeur idéale, on se chamaille tout le temps, on est d’accord sur rien et parfois je lui mettrais bien un aller-retour France/Portugal dans les dents…

Et puis il y a toutes ces fois, où je pense que je ne serai JAMAIS seule… Que quelqu’un sera là pour me protéger, pour veiller sur moi, sur mon fils… D’ailleurs mon petit frère est le parrain de mon fils et  vous l’aurez compris… c’est important pour moi…

Mon petit frère est imparfait et c’est peu de le dire, mais suis-je parfaite ?… Je l’ai aimé autant que je l’ai détesté…

Mais Plus par Moins, ça fera toujours plus… Et je l’aimerai toute ma vie…

Tant pis si on est en carton lui et moi, tant pis si on ne comprend pas, tant pis s’il me fait enrager…

Mon petit frère c’est beaucoup de moi, alors peut être est-ce pour cela que parfois c’est difficile pour moi…

Dans son regard, je verrai toujours celui de mon père, dans sa tendresse, je verrai toujours ma mère…

Mon petit frère est un peu le reflet de mon âme… torturé, certes, mais passionné et passionnant…

Je t’aime petit con frère

 PicMonkey Collage tomyphotos persos